28/11/2015

Bye bye guitare, welcome ukulele

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J’ai vraiment apprécié voyager avec ma guitare. A aucun moment ça n'a été un fardeau. Les sessions musiques de bord de route en Europe avec Jérôme, à Ulan-Bator en Mongolie avec Kevin et notre chanteur américain Bryan, en Chine à Chengdu, des moments formidables. J’adore la guitare, le plaisir de jouer, de partager, que du bonheur.
Soleil, pluie, coffre de voiture, bus, train elle en a vu des vertes et des pas mûres. Jamais elle n’a trépassé, cette guitare Emerald X5-OS en carbone (un peu de pub) est vraiment faite pour voyager.

Mais depuis que je voyage en vélo, elle commençait à être encombrante. Du coup, j’ai dû prendre une décision difficile . Je l’ai renvoyée en France depuis Kunming, Chine. 3-4 mois de transports en bateau. J’espère qu'elle arrivera à bon port sans une égratignure. "Tu vas vraiment me manquer, see you dans quelques dizaines de mois" !!! Yellow Heart Emoticon

Je n’ai pas abandonné la musique pour autant. Je me suis acheté un ukulélé tom TUC-200. Léger, petit, parfait pour voyager. Il me faudra juste un petit temps d'adaptation afin de m’éclater à jouer quelques morceaux qui me font vibrer. Un nouveau challenge sur ce voyage qui n’en manque pas.
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21/11/2015

Chine : Xi’an - Chengdu

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14/10/2015 - 31/10/2015
L'administration à la chinoise

Je pars en direction de Chengdu 900km au sud ouest. Après une demi journée de vélo j’arrive dans les “montagnes”. Deux cents kilomètres de plaisir en suivant la route G108. Très peu de voitures, un goudron en bon état. La route serpente en suivant une rivière. Je passe mon premier col, 1600m. Pendant ces deux jours, j’aurais même la chance, le soir, de me laver dans la rivière. Pas de douche sommaire avec ma bouteille, comme c’était le cas précédemment.

Après trois jours de vélo j’arrive à Hanzhong, avec l’objectif de renouveler mon visa. Pour cela il faut se rendre au PSB  (le bureau de sécurité public (chinois : 公安局 ; pinyin : Gōng'ānjú) bureaux gouvernementaux qui contrôlent la police, la sécurité publique et l'ordre social, mais aussi les problèmes comme l'enregistrement de résidence, de même que l'immigration et les voyages des étrangers) , et demander la procédure qui est différente en fonction des villes ! Je trouve un PSB, bien sur ce n’est pas le bon. Un jeune chinois me guide vers un autre. Arrivé là-bas, je rencontre un policier qui parle trois mots d’anglais. Photocopie du passeport, puis il remplit un papier et me pose quelques questions dont:
- Est-ce que vous avez assez d’argent pour vivre? !
 Je réponds:
- oui
évidemment.
 Il ne vérifie pas. Il coche des cases sur son formulaire. Puis il me dit que je vais avoir un nouveau visa mais pour cela il faut que j’ai un numéro de portable chinois. Je ne comprends pas bien pourquoi, mais de toute manière, je voulais acheter une carte SIM, donc c’est l’occasion.

Il m’amène dans un magasin, chez China Unicom. On vérifie que mon smartphone fonctionne avec une SIM chinoise et j’achète une SIM avec 60 minutes de communications, 1.5GB de data pour 100Y, 15€. J'utiliserai cette carte pour communiquer avec ma famille. En Chine internet est très verrouillé. Mais j'ai un joker: utiliser un VPN pour contourner les pare-feux chinois. La qualité est médiocre mais c'est meiux que le black-out.

Ensuite il me dit qu’il faut aller dans un autre bureau pour faire ma demande de visa. Je le suis. Arrivé la bas, nouvelle série de photocopies, photo d’identité, formulaire à remplir,... Et la nouvelle tombe : mon nouveau visa sera disponible le 26/10/2015, dans 10 jours ! Rapide l’administration chinoise.

Du coup, je décide de passer, trois nuits ici, et d’aller faire un tour dans les montagnes au nord et revenir le 26/10. Mon tuteur du jour aura même l’amabilité de me réserver un hôtel pas cher, et de me donner son numéro de téléphone en cas de soucis.

Hanzhong n’a rien d’extraordinaire. Je passe deux jours à glander, manger et dormir. Le 19/10/2015, je pars pour une boucle dans les montagnes au nord. Après une journée et demi d’une route remplie de camion, je me fais arrêter par la police. Sirène, gyrophare, trois flics tout sourire me bloquent le passage. Ils me font comprendre que je dois faire demi-tour et les suivre. Arrivé au poste, ils me prennent en photo, me font attendre dans une salle blanche. Angoisse! Après 15min, ils m'annoncent que la zone est interdite aux étrangers. Soulagé, je dois retourner à Hanzhong.C'est la liberté de circuler à la sauce chinoise (aigre-douce !)

Sur le chemin du retour, à 20 km d’Hanzhong je prends un hôtel pour 6 nuits. Pas grand chose de passionnant. Juste les gérants de l’hôtel super sympas, qui m'ont invité plusieurs fois à manger,  et m’ont fait visiter les environs en scooter. Cool.
Le 26/10/2015, avec mon nouveau visa en poche, je repars sur la route G108 direction Chengdu. Montagne, vallée encaissée, une belle partie de plaisir. A l'approche de Chengdu, le trafic routier redevient dense et les camions sont de retour.

Tout n’a pas été tout rose. J’ai cassé un arceau de ma tente, et aussi un rayon de ma roue arrière. Et là ce fut une belle galère, car les outils que j’avais achetés ne convenaient pas. Impossible de démonter la cassette de ma roue arrière et donc de changer le rayon. Mais dans mon malheur j’ai été chanceux. A pied, en poussant mon vélo avec ma roue arrière voilée, un jeune chinois en scooter s’arrête. Il m'invite à le suivre, il arrête un tuk-tuk à trois roues et charge mon vélo dessus. On va quelque part, mais où ? 10 minutes plus tard, on arrive devant un magasin de cycle. Je fais changer mon rayon. Il paie la réparation, me dit good bye et s’en va. Merci l’ami.

Arrivé à Chengdu le 29/10/2015, après 4 jours de vélo, je prends une auberge de jeunesse pour trois nuits. Objectifs du séjour : trouver les bons outils pour mon vélo et un arceau pour ma tente.

Plusieurs heures de recherche. J’ai fait plus d’une dizaine de magasins de vélo. Tous m’ont dit : je ne vends pas cet outil et tu ne le trouveras nulle part, seulement sur internet. Mais ma ténacité est récompensée. J’ai finalement trouvé le Graal dans un petit magasin. Moralité: ne jamais croire les chinois quand ils disent que c’est impossible, ne jamais renoncer ! Même chose pour mon arceau de tente, que j'ai enfin réussi a trouver.

L’auberge dans laquelle je suis actuellement est vraiment sympa. Il y a pas mal d’instruments de musique : guitare, ukulélé, batterie. Avec les pensionnaires de l’hôtel on a improvisé quelques belles sessions de musique. Ça fait du bien. J’ai aussi revu, une autrichienne croisée en Mongolie. Première européenne depuis 1 mois, ça fait plaisir de pouvoir discuter avec quelqu’un qui parle anglais. Le dernier soir j’ai regardé la finale de la coupe du monde de rugby Nouvelle-Zélande - Australie.

Statistiques

Distance : 1192 km
Nb jours : 18
Nb jours de vélo : 9
Nb jour de repos : 9
Etapes la plus longur : 160 km
Etape la plus courte : 131 km
Rayon cassé roue arrière : 1

Total depuis le départ
Distance : 2403 km
Nb jours : 30
Nb jours de vélo : 17
Nb jour de repos : 13
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Crevaison : 1
Rayon cassé roue arrière : 1
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16/11/2015

Bilan après 100 jours

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Le point après 100 jours

Nous étions partis à peu près anonymement en juillet. Notre aventure, connue au départ seulement dans notre cercle proche puis relayée par le blog sur internet et sur les réseaux sociaux, a suscité un grand engouement. Après cent jours de voyage, la revue municipale de Velaux* nous a consacré un article d'une page dans sa parution du mois de novembre 2015. Merci encore à tous ceux qui nous suivent avec assiduité.
Après un peu plus de trois mois en notre compagnie, Jérôme est rentré en France depuis Pékin . Sébastien est actuellement à Shangai avant de rejoindre sa sœur au Vietnam en novembre. De mon côté, je continue mon circuit en vélo vers le Yunnan pour rejoindre le Vietnam avant l'expiration de mon visa en Chine. Nous devrions nous retrouver un peu plus tard dans le Sud-Est asiatique. 

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08/11/2015

Chine : Pekin - Xi’an

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02/10/1015 - 14/10/2015

Les routes chinoises

Me voilà avec un beau vélo Btwin tout neuf, acheté 110€ chez Decathlon China. Direction Xi'an 1200km au sud de Beijing (Pékin).
Le sport me manquait !

Après l'achat d'une carte de Chine je pars la fleur au fusil. Je pensais que dépassé Pékin, je serai en pleine nature. Faux ! Après 100km, le premier jour j'ai l'impression d'être encore en pleine ville. Du monde partout, des commerces, ... Trouver un endroit pour poser sa tente relève du casse-tête. J'attends la tombée de la nuit vers 18h et je me cache dans un champs de peupliers. Assez loin pour ne pas être vu de la route mais trop prêt pour éviter le bruit assourdissant du trafic routier.

En suivant les nationales et même les axes secondaires, je n'échappe pas au ballet infernal des camions. Toute la journée, toute la nuit ils circulent par centaines.  En plus du bruit de leur machine, ils ont la main lourde sur le klaxon. Peu importe l'heure, l'endroit, ils l'utilisent abondamment. Quand ils me doublent ils klaxonnent pendant plusieurs secondes. C'est vraiment chiant, pas moyen de rouler tranquille. C'est une noria interminable de camions transportant du charbon pour alimenter les centrales thermiques de la banlieue de Beijing. A la fin de la journée je suis noir "comme un charbonnier" (trop facile!) . Et pourtant je me couvre entièrement.

Bon vous l'aurez compris la route de Pékin à Xi'an n'est pas l'endroit le plus joli et paisible de Chine ! C'est plat. Le paysage est quelconque. Beaucoup de champs de maïs et de paysans. Pas un endroit sans âmes qui vivent. Tous les soirs il faut se cacher pour planter sa tente. La route est en bon état, mais il y a trop de trafic.

C'est la loi du plus fort qui règne sur le bitume. Personne ne ralentit pour un vélo. Parfois je suis presque obligé de me mettre dans le fossé pour ne pas être percuté par un camion qui double alors que quelqu'un arrive en face. Il n'est pas rare que les chinois utilisent la bande d'arrêt d'urgence comme voie de circulation !

Sur ces 1200km je n'ai jamais vu autant d'accidents de ma vie. Au moins un par jour. Et à chaque fois, un camion était impliqué ! Les scooters roulent en sens inverse sur la bande d'arrêt d'urgence. La conduite en Chine: du grand n'importe quoi !

Ce périple n'est pas un calvaire, loin de là. La bouffe est super bonne. Je mange d'excellentes nouilles, omelette, soupe de millet, pain frit, ... Accompagnés de légumes croquants. Un régal. La plupart du temps je m'arrête au bord de la route chez des cuistots ambulants. Tout est préparé sur place. Pas de surgelé ! C'est vraiment pas cher. Pour 1€, je suis rassasié.

Le deuxième jour j'ai même été invité chez un jeune chinois de 25 ans. On s'est croisé sur la route et il m'a spontanément invité à dormir et manger chez lui. Certains chinois m'offrent des fruits, des boissons, .... Le cycliste est bien vu en chine. Le seul bémol c'est que je suis une attraction. Tous les gens autour regardent ce que j'achète, comment je mange, ... On m'observe en permanence.

Au 5ème jour, j’ai fait une journée de pause dans la ville touristique de Pingyao. Mes jambes allaient bien mais mes fesses souffraient. Passer entre 6 et 10 heures sur la selle ça fait mal !

Après 10 jours de vélo j’arrive à Xi’an. Je passe 3 jours dans une petite auberge à 20Y (3€) la nuit. Au menu : repos, guitare, visite de la ville, nettoyage du vélo, ...

Le dernier soir, en achetant des gâteaux, un jeune livreur de boisson me parle en chinois. Évidemment je ne comprends rien. Il paye mes gâteaux et me fait signe de monter sur son tricycle électrique pour aller manger.

Je m’assois devant avec lui et nous partons musique à fond dans les petites rues. On s’arrête devant un resto. Des dizaines de brochettes tournent au milieu d’une grande table ovale de 10 mètres de long. Devant nous, une table de cuisson où le serveur pose une casserole avec du bouillon. Le principe est simple. Une fois que la casserole est chaude, on choisit des brochettes et on les fait cuire.
Il y a foison de viandes, de légumes, de champignons, plus des trucs gélatineux ? …

J’ai mangé quelques bonnes brochettes mais la plupart n’étaient pas goûteuses du tout. Je ne savais pas trop ce que je mangeais. En tout cas j’ai passé un moment sympa avec ce chinois qui était fier de manger attablé avec un français.

Reposé, je pars le 14/10/2015 en direction de Chengdu 1000km au sud ouest.

Statistiques

Trajet : 1221 km.
11 jours dont 1 de repos.
Etape la plus longue : 208km
Etape la plus courte : 70km
Très peu de dénivelé. Plus haut col 1000 mètres
Lever du soleil : 6h
Coucher du soleil : 18h

Total depuis le début : 1221km

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