25/12/2015

Laos : Pang hoc - Vientiane

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23/11/2015 - 09/12/2015
Galères et retrouvailles:

Un panneau m'annonce que je suis au Laos mais toujours pas de poste frontière. Après 6 km, j'arrive enfin à la frontière laotienne. Personne aux barrières, personne au guichet. C'est la pause déjeuner. Je prends mon mal en patience et j'attends. Il est 11h30. Après 3h d'attente je peux enfin faire mon visa "on arrival". Un formulaire à remplir, une photo et 32$ au premier guichet, puis 2$ au second pour la "taxe touriste" et enfin 3$ lors de la remise de mon passeport par le dernier militaire. Merci la corruption. Officiellement j'aurais seulement dû payer 30$ mais aux frontières terrestres cela est rarement respecté. J'en ai fait les frais.

Me voila au Laos pour 30 jours. Le changement par rapport au Vietnam est direct. Pas de maisons en continu au bord de la route, personne ne vit au Laos ?. Avec seulement sept millions d'habitants, les espaces calmes et vierges existent, Merci !!
Les paysages dans ces montagnes du nord sont aussi splendides qu'au Vietnam. Ma première nuit je la passerai dans un petit abri juste au dessus d'un champ de bananier. Le paradis se trouverait-il au Laos ? Presque !!!
La seule difficulté pour un cycliste dans ces montagnes est le pourcentage des montées. Ceux qui ont tracé ces routes ne s'embarrassaient pas avec les virages, c'est tout droit pleine pente. De quoi faire brûler les jambes quand la montée dure plusieurs kilomètres. Pourtant les altitudes ne sont pas titanesques. Plus haut col : 1505 mètres.

Sur ces routes je croise quelques cyclistes. Plus en quinze jours que durant tout mon parcours chinois.
Arrivé à Pakmonk, je prends la route direction Phonsavan et non Vientiane ma destination finale. Un détour de 7 jours, mais comme j'ai un mois pour traverser le Laos ça me laisse le temps de prendre quelques chemins de traverses. Je ne regretterai pas mon choix. Route splendide, paysage majestueux. Les laotiens croisés sur ces routes sont tous souriants. Les enfants nous acclament comme des coureurs du tour de France :
- sabaidee
- hello
- good morning
- thank you
- et même des "I love you"
 Je dis nous car sur ce trajet je voyage pendant 4 jours avec Mathéo, 28 ans, un cycliste français rencontré en chemin. Parti en février 2015 de Paris, il a traversé l'Europe, l'Asie centrale et la Chine. Il se dirige comme moi vers l'Australie. Discuter, partager, échanger ça fait du bien après deux mois de route en solo. Et puis Mathéo transporte un réchaud et ça fait une grande différence. Le soir au bivouac on peut se cuisiner quelques bons petits plats : omelette, oignon, ail, riz, pâtes. Et le matin du bon riz au lait de soja. Ça fait plaisir.

Ce qui est marquant, c'est de voir autant d'enfants dans tous ces petits villages pour la plupart composés de seulement quelques dizaines de petites maisons. 9 maisons sur 10 sont en bambous, une pièce et une porte d'entrée. Pas de fenêtre, à l'intérieur l'ambiance est très sombre. Dans chaque "grand village", il y a une école et un petit terrain de jeux en terre. L'ambiance est vraiment calme. Les gens rêvassent au bord de la route ou font la sieste dans un hamac. Le laotien serait-il fainéant ? Surement plus que le chinois 😃 !!!

Cette atmosphère détendue n'est pas sans me déplaire et je fut vraiment étonné quand un soir avec Mathéo, nous nous sommes fait virer par la police. A dix-sept heures on se pose dans un champs à cinq cents mètres de la route, bien caché.  Trente minutes plus tard, trois hommes arrivent, dont 1 avec une kalachnikov. Ils nous font comprendre que l'on ne peut pas dormir ici et que nous devons aller à l’hôtel. Pourquoi ? impossible à savoir. Du coup, on reste sure place et après quelques minutes ils partent. Se croyant tranquille on monte nos tentes et au moment de dormir une voiture arrive avec au moins six personnes. Même discours, on doit aller dormir à l’hôtel. Leur anglais est vraiment mauvais, la discussion est difficile. On essaye de leur faire entendre que s'ils veulent que nous dormions à l’hôtel ils vont devoir nous le payer. Mais ils ne semblent pas comprendre. Après plusieurs minutes un des hommes sort sa carte de police. C'est l'argument qui nous décide à partir. On range nos affaires très lentement et on part suivi de nos "amis". Arrivé sur la route ils nous suivent en voiture pendant un kilomètre environ. A la sortie d'un virage, plus personne. D'un coup, on éteint nos lampes, on prend le premier chemin à droite et on se cache. Trente secondes après on voit passer leur voiture sans qu'ils nous aperçoivent. Bye bye 😏 !!! Dans la nuit noire, on trouve un nouvel endroit pour poser notre tente. La suite de la nuit sera calme et on pourra dormir tranquille jusqu'au lever du jour.

Après 8 jours de vélo consécutifs depuis la Frontière vietnamienne, le 30 novembre 2015, je m'arrête un jour à Phonsavan pour me reposer. C'est à ce moment là que la maladie me frappe ! Mal de tête, envie de vomir, grosse fatigue, perte d'appétit. Pensant que c'est juste une petite infection, je repars trois jours plus tard en direction de Vientiane pour rejoindre mon pote Seb. Mauvais calcul, les 4 jours pour rejoindre la capitale sont un calvaire. Toujours malade, je fais face à la chaleur dans les montagnes puis à 2 jours de pluies continus. Sans appétit je ne mange presque rien. Seulement un pain durant ces 4 jours. En arrivant à Vientiane, le 5 décembre 2015, je retrouve Seb. Il a un peu grossi et moi j'ai beaucoup maigri, mes joues se sont creusées, mes muscles se sont envolés, je ressemble à un grimpeur affuté du tour de France.
Fatigué, j'ai besoin de repos pour me remettre de ce mal qui ne veut pas me lâcher. Les symptômes sont ceux d'une hépatite, mon foie n'est pas en forme 😬 . Manger devient presque un fardeau. La moindre nourriture que j'avale me mets dans un état de fatigue tel, que je dois m'allonger, reprendre mon souffle et même faire une petite sieste dans certains cas.

Heureusement, trois jours de repos en compagnie de Seb me font le plus grand  bien. Vientiane est une ville plutôt agréable, pas trop grande pour une capitale, pas trop bruyante. La promenade au bord du Mékong, avec son marché nocturne et ces petits restos est vraiment sympa. Par contre il y a beaucoup de touristes, notamment des français. Si vous voulez de l’authenticité passez votre chemin. Cette ville s'est occidentalisée ! Demander notre visa thaïlandais était la principale raison de notre venue cette ville. Ce sera pour une prochaine fois, l'ambassade de Thaïlande ayant décidé de fermer pour une semaine 😢. On fera notre demande au Cambodge.

Le 09 décembre 2015, toujours malade, mais un peu plus en forme, je pars en direction du sud pour rejoindre le Cambodge en compagnie de Seb qui vient de s'acheter un vélo, .

Évidemment, même malade depuis une semaine, je ne pouvais écrire un article sans parler de bouffe. La nourriture au Laos ressemble beaucoup à celle du Vietnam. Bon mais pas plus. Les quantités servies ne sont pas super généreuses. Avec une soupe de nouilles ou du riz je ne suis pas rassasié comme c'était le cas en Chine. Du coup je me rabat sur les beignets, le pain, les cacahuètes et les bananes.

Statistiques

Distance : 1120 km
Nb jours : 16
Nb jours de vélo : 12
Nb jours de repos : 4
Etape la plus longue : 110 km
Etape la plus courte : 58 km
Plus haut col :  1505 m
Rayon cassé roue arrière : 1

Total depuis le début
Distance : 5488 km
Nb jours : 69
Nb jours de vélo : 47
Nb jours de repos : 22
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Plus haut col : 3045 m
Crevaison : 3
Rayon cassé roue arrière: 3

La Suite...

18/12/2015

Vietnam : Lao cai - Dien Bien Phu

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16/11/2015 - 23/11/2015

Montagnes et collines vietnamiennes

Le passage du check-point vietnamien est aussi facile que le chinois. Un tampon qui me donne droit à 15 jours, rien à payer. Pas de vérification du vélo ou des bagages. Me voilà à Lao Cai en terre vietnamienne. Même rengaine à chaque nouveau pays, changer ses devises. Il me reste quelques Yuan chinois que je dois changer en Dong. Pour ne pas me faire rouler sur le taux de change j'utilise l'application android "xe currency".

La plupart du temps je change au marché noir, c'est un peu risqué mais le taux de change est meilleur que dans les banques. Et puis pas besoin de chercher, les "pros" du change viennent à moi dès la frontière passée. Un vietnamien vient me voir, on s'arrange sur le taux. Il compte mes Yuans, je compte ses dongs et il en manque 400000. Il doit me donner 4400000 et ne me donne que 4040000. Et là commence la longue négociation. Il fait mine de ne pas comprendre, ensuite il essaie de me convaincre que 4400000 c'est pareil que 4040000. Trente minutes à reprendre mes yuans, à lui redonner. Fatiguant !!! 1€ vaut 25000 dong, 400000 dong ça fait 16€. Je peux vivre 3 ou 4 jours avec cette somme. Je ne lâche pas l'affaire et j’obtiens la bonne somme.

Je me dirige vers Sapa, dans les montagnes.
La chaleur est écrasante, j'ai 30km de montée à grimper, pour 1500 mètres de dénivelé. J'ai déjà fait 100km aujourd'hui, je suis fatigué. Je transpire énormément, je suis complètement trempé. C'est vraiment difficile. Heureusement que la route est splendide.

A l'arrivée je déchante un peu. 2 rues, des hôtels, des bars, des cafés. C'est pas l'endroit calme et reposant attendu. C'est un bon réservoir à touristes fortunés. Je trouve un hôtel pas trop cher, 5$ la nuit. Et je me repose pendant 2 jours. Au menu, farniente, ukulele et sieste. Un programme pas trop difficile.

La route jusqu'à Dien Bien Phu est juste extraordinaire. Quatre jours de collines et de petites montagnes entre 500 et 1500 mètres, la route 4D serpente dans ces vallées passant de col en col. Le matin la brume envahit ces paysages. Seul les sommets dépassent dans la mer de brume, magnifique. Dans les petits villages que je traverse, la plupart des maisons sont en bois, une seule pièce. La différence avec la chine est frappante. Les vietnamiens semblent plus pauvres que les chinois. Les petits villages ne sont pas électrifiés.

Le deuxième jour, après une bonne douche dans une rivière, je commence à installer la tente. Un jeune passe et m'invite chez lui. Une invitation ne se refuse pas, je le suis jusque chez lui. Une petite maison en bois d'une seule pièce, une ampoule au centre, une TV et deux lits. Un pour les parents, un pour le fiston. L'ambiance est calme, le sourire timide. Au menu du soir : alcool de riz. un peu de poulet, du bambou bouilli et du riz. Cette famille qui ne semble pas bien riche, m'invite et partage tout ce qu'elle a, je suis touché. Merci.

Au matin, après avoir dormi à deux dans le petit lit du fils, il m'offre un petit déjeuner : riz et alcool de riz. Même le matin l'alcool de riz fait partie du rituel. Avant de partir, le père me demande si je peux lui donner 1$. Aucun dollars sur moi, je lui propose mes dongs mais il n'en veut pas. Ensuite c'est autour du fils, il veut des euros. J'ai juste 50€ sur moi, beaucoup trop. Même chose il ne veut pas de mes dongs. Un peu gêné, je les remercie et je repars pour Dien Bien Phu à 200km

Je m'accorde un petit jour de repos à Dien Bien Phu. En dehors des souvenirs historiques de la guerre d'Indochine, cette ville n'offre rien d'extraordinaire. Je me balade, fais la maintenance de mon vélo. Je fais aussi nettoyer et graisser le moyeu arrière de mon vélo pour 2€ chez un réparateur de rue. Il commençait à faire du bruit après avoir lavé mon vélo pour la première fois depuis son achat. Demain le 23/11/2015, direction le Laos !

Le Vietnam me laisse un sentiment mitigé. La nourriture est moins variée qu'en Chine, moins goûteuse et un petit peu plus chère aussi. Difficile de trouver de la bouffe de rue autre que des nouilles ou du riz. Pas de beignet, pain maison. Juste des gâteaux industriels en sachet plastique. Pratiquement chaque fois les vendeurs de rue ont essayé de me faire payer au moins le double du prix normal. Il faut constamment négocier, parfois pendant plusieurs minutes. L'européen est synonyme de pompe à fric. Coté paysages, ceux que j'ai traversé sont parmi les plus beaux que j'ai vu. Trouver un endroit pour planter sa tente n'est pas trop compliqué et le trafic routier est quasi nul. Un paradis pour les yeux et le voyage en vélo. Voilà mon ressenti sur le nord du Vietnam.

Une dernière chose, si vous voulez être millionnaire en dong, venez au Vietnam. 25000 dong pour 1€. En échange de quelques dizaines d'euros vous toucherez le jackpot !!!

Statistiques

Distance : 280 km
Nb jours : 7
Nb jours de vélo : 4
Nb jours de repos : 3
Etape la plus longue : 88 km
Etape la plus courte : 79 km
Plus haut col :  1600 m

Total depuis le début
Distance : 4446 km
Nb jours : 53
Nb jours de vélo : 35
Nb jours de repos : 18
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Plus haut col : 3045 m
Crevaison : 3
Rayon cassé roue arrière: 2
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11/12/2015

Chine : Kunming - Hekou

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13/11/2015 - 16/11/2015
Plongée vers les tropiques:

Après un bon repos dans une auberge vraiment sympa à Kunming, je repars direction le Vietnam à 400 km au sud. La route est vraiment magnifique. Les terrasses creusées dans ces montagnes pour la culture du maïs ou du riz sont vraiment somptueuses.
A 100km de la frontière c'est la descente vertigineuse vers la chaleur moite et lourde. Je passe des plateaux à 2000m à la chaleur tropicale en quelques dizaines de kilomètres. C'est radical, il fait vraiment chaud. Je transpire rien qu'en mangeant.

Je profite de ces derniers kilomètres en terre chinoise pour me rassasier avec leur excellente gastronomie. Je suis bien dans les régions du riz. Les restos ne servent plus que des plats à base de riz. Même les nouilles sont faites de farine riz.

En arrivant près de Hekou, à la frontière Chine-Vietnam, je vois les premiers chapeaux coniques, typique du Vietnam. L'ambiance est folklorique. Les vietnamiens arrivent en chine sur leur tricycle vide et repartent chargés de produits made in china : nourriture, jouets, ustensiles de cuisine,...

L'atmosphère à la frontière est détendue. Pas de vérification de mon vélo, ni de mes bagages. Une heure et un tampon plus tard je me dirige vers le check-point vietnamien.

J'ai vraiment apprécié la Chine. La bouffe est variée, excellente et pas chère. L'accueil, le sourire des gens dans tous les petits villages que j'ai traversé est vraiment super sympa. Bien sur 100% des gens ne sont pas comme çà, mais la plupart de ceux que j'ai rencontré le sont.

L'inconvénient des régions que j'ai traversé c'est qu'il y a beaucoup de monde, un trafic de camions assez important, difficile de trouver un endroit pour dormir au calme et sans être vu. Mais cette masse de gens partout est aussi un avantage. On peut trouver de la bouffe variée partout, même en haut de col à plus de 3000m.

 

 

Statistiques

Distance : 504 km
Nb jours : 4
Nb jours de vélo : 4
Nb jours de repos : 0
Etape la plus longue : 138 km
Etape la plus courte : 110 km
Plus haut col : 2080 m

Total depuis le début
Distance : 4087 km
Nb jours : 46
Nb jours de vélo : 31
Nb jours de repos : 15
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Plus haut col : 3045 m
Crevaison : 3
Rayon cassé roue arrière: 2
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04/12/2015

Chine : Chengdu - Kunming

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01/11/2015 - 12/11/2015

Itinéraire montagneux

En selle pour Kunming, dans le Yunnan, 900 km au sud de Chengdu. Les trois premiers jours de vélo, je traverse des zones tropicales. Humidité, pluie, je suis trempé en permanence. Les paysages sont magnifiques, bananiers, forêt de bambous. Une route à travers la jungle.

Puis viens la montagne et les premières galères d’itinéraires. La route G213 présente sur ma carte chinoise n’existe pas à certains endroits ou m’est interdite. Encore une fois je me fait arrêter par les flics, m’obligeant à faire demi-tour. Ce qui m’a contraint à faire des détours de plusieurs dizaines de kilomètres. Et quand la G213 existe, ce n’est qu’un chemin de terre en travaux ou une route pavée. C’est l’enfer avec un vélo chargé !

Ma roue arrière n’a pas supporté cette mauvaise route, si bien qu’un soir je casse un rayon !! Confiant, je sors mes outils pour changer mon rayon, mais malheureusement, ma petite clé à mollette est trop petite pour défaire la cassette arrière. Après une heure marche à coté de mon vélo, je m’arrête chez un paysan. Il me prête la bonne clé, je change mon rayon. La nuit tombe, il m’invite à manger. Toute la famille est là, 10 personnes autour d’une petite table. Légumes, viandes, riz, un assortiment de plats succulents. La seule chose qui m’a choqué, c’est qu’ils jettent tout par terre, même les cigarettes. Si bien qu’à la fin du repas le sol est une décharge. Une fois le repas terminé, il m’offre une douche chaude et un lit pour la nuit. Finalement cette petite mésaventure m’a permis de rencontrer cette famille au grand cœur.

Cette partie montagneuse de la Chine est vraiment magnifiques. Gigantesques terrasses de maïs creusées dans ces montagnes. L’homme a domestiqué cet environnement. Le passage dans ces villages isolés m’a permis de voir un autre coté de la chine. Les paysans n’ont pas de machines, le labourage de la terre se fait à la main ou avec un buffle. La vie n’a pas changé depuis plusieurs dizaines d’années.
Ces contrées sont peuplées de différentes ethnies : chinois à barbe, teint clair ou très foncé, musulman en djellaba. De quoi vous enlever la certitude que tous les chinois se ressemblent.

A partir de Zhaotong, je passe mes premiers cols à plus de 2000m et même 3045m pour le plus haut. Le temps est clément, soleil, il fait 20-25°C la journée et 10-15°C la nuit. A plus 2000m d’altitude au mois de novembre c’est quand même agréable. Seul un fort de vent de face, sur certains plateaux d’altitude me fait rager. Le vent, c’est l’ennemi du cycliste. Sur certaines parties, j’ai l’impression de monter un col hors catégorie alors que c’est plat. Enfin, à choisir je préfère le vent à la pluie !

Sur ce trajet j’ai trouvé des endroits pour dormir plutôt facilement : local d’entreprise abandonné avec lit superposé, flanc de montagnes, pont d’autoroute, … J’ai aussi très bien mangé : baozi sucré au petit déjeuner, bol de riz ou nouille midi et soir, sans oublier les petits encas : pain frit, gâteaux. J’adore la bouffe chinoise. C’est pas cher, bon et on en trouve partout. Pour 3€ par jour, je mange à ma faim.

La dernière partie, plutôt plate peut être surnommée, la route du cannabis tant cette plante aux vertus reposantes est présente.
Après 1180 km et 10 jours de selle, j’arrive à Kunming. Je prends une auberge à 5$ la nuit. Deux jours de repos, de rencontres. Kunming semble une ville aimé des Français. Je n’en n’avais pas vu autant depuis Ulan Bator,  en Mongolie.

Direction le Vietnam !!!

Statistiques

Distance : 1180 km
Nb jours : 12
Nb jours de vélo : 10
Nb jours de repos : 2
Etape la plus longue : 187 km
Etape la plus courte : 85 km
Plus haut col : 3045 m
Crevaison : 2
Rayon cassé roue arrière : 1

Total depuis le début
Distance : 3583 km
Nb jours : 42
Nb jours de vélo : 27
Nb jours de repos : 15
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Plus haut col : 3045 m
Crevaison : 3
Rayon cassé roue arrière: 2
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28/11/2015

Bye bye guitare, welcome ukulele

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J’ai vraiment apprécié voyager avec ma guitare. A aucun moment ça n'a été un fardeau. Les sessions musiques de bord de route en Europe avec Jérôme, à Ulan-Bator en Mongolie avec Kevin et notre chanteur américain Bryan, en Chine à Chengdu, des moments formidables. J’adore la guitare, le plaisir de jouer, de partager, que du bonheur.
Soleil, pluie, coffre de voiture, bus, train elle en a vu des vertes et des pas mûres. Jamais elle n’a trépassé, cette guitare Emerald X5-OS en carbone (un peu de pub) est vraiment faite pour voyager.

Mais depuis que je voyage en vélo, elle commençait à être encombrante. Du coup, j’ai dû prendre une décision difficile . Je l’ai renvoyée en France depuis Kunming, Chine. 3-4 mois de transports en bateau. J’espère qu'elle arrivera à bon port sans une égratignure. "Tu vas vraiment me manquer, see you dans quelques dizaines de mois" !!! Yellow Heart Emoticon

Je n’ai pas abandonné la musique pour autant. Je me suis acheté un ukulélé tom TUC-200. Léger, petit, parfait pour voyager. Il me faudra juste un petit temps d'adaptation afin de m’éclater à jouer quelques morceaux qui me font vibrer. Un nouveau challenge sur ce voyage qui n’en manque pas.
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21/11/2015

Chine : Xi’an - Chengdu

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14/10/2015 - 31/10/2015
L'administration à la chinoise

Je pars en direction de Chengdu 900km au sud ouest. Après une demi journée de vélo j’arrive dans les “montagnes”. Deux cents kilomètres de plaisir en suivant la route G108. Très peu de voitures, un goudron en bon état. La route serpente en suivant une rivière. Je passe mon premier col, 1600m. Pendant ces deux jours, j’aurais même la chance, le soir, de me laver dans la rivière. Pas de douche sommaire avec ma bouteille, comme c’était le cas précédemment.

Après trois jours de vélo j’arrive à Hanzhong, avec l’objectif de renouveler mon visa. Pour cela il faut se rendre au PSB  (le bureau de sécurité public (chinois : 公安局 ; pinyin : Gōng'ānjú) bureaux gouvernementaux qui contrôlent la police, la sécurité publique et l'ordre social, mais aussi les problèmes comme l'enregistrement de résidence, de même que l'immigration et les voyages des étrangers) , et demander la procédure qui est différente en fonction des villes ! Je trouve un PSB, bien sur ce n’est pas le bon. Un jeune chinois me guide vers un autre. Arrivé là-bas, je rencontre un policier qui parle trois mots d’anglais. Photocopie du passeport, puis il remplit un papier et me pose quelques questions dont:
- Est-ce que vous avez assez d’argent pour vivre? !
 Je réponds:
- oui
évidemment.
 Il ne vérifie pas. Il coche des cases sur son formulaire. Puis il me dit que je vais avoir un nouveau visa mais pour cela il faut que j’ai un numéro de portable chinois. Je ne comprends pas bien pourquoi, mais de toute manière, je voulais acheter une carte SIM, donc c’est l’occasion.

Il m’amène dans un magasin, chez China Unicom. On vérifie que mon smartphone fonctionne avec une SIM chinoise et j’achète une SIM avec 60 minutes de communications, 1.5GB de data pour 100Y, 15€. J'utiliserai cette carte pour communiquer avec ma famille. En Chine internet est très verrouillé. Mais j'ai un joker: utiliser un VPN pour contourner les pare-feux chinois. La qualité est médiocre mais c'est meiux que le black-out.

Ensuite il me dit qu’il faut aller dans un autre bureau pour faire ma demande de visa. Je le suis. Arrivé la bas, nouvelle série de photocopies, photo d’identité, formulaire à remplir,... Et la nouvelle tombe : mon nouveau visa sera disponible le 26/10/2015, dans 10 jours ! Rapide l’administration chinoise.

Du coup, je décide de passer, trois nuits ici, et d’aller faire un tour dans les montagnes au nord et revenir le 26/10. Mon tuteur du jour aura même l’amabilité de me réserver un hôtel pas cher, et de me donner son numéro de téléphone en cas de soucis.

Hanzhong n’a rien d’extraordinaire. Je passe deux jours à glander, manger et dormir. Le 19/10/2015, je pars pour une boucle dans les montagnes au nord. Après une journée et demi d’une route remplie de camion, je me fais arrêter par la police. Sirène, gyrophare, trois flics tout sourire me bloquent le passage. Ils me font comprendre que je dois faire demi-tour et les suivre. Arrivé au poste, ils me prennent en photo, me font attendre dans une salle blanche. Angoisse! Après 15min, ils m'annoncent que la zone est interdite aux étrangers. Soulagé, je dois retourner à Hanzhong.C'est la liberté de circuler à la sauce chinoise (aigre-douce !)

Sur le chemin du retour, à 20 km d’Hanzhong je prends un hôtel pour 6 nuits. Pas grand chose de passionnant. Juste les gérants de l’hôtel super sympas, qui m'ont invité plusieurs fois à manger,  et m’ont fait visiter les environs en scooter. Cool.
Le 26/10/2015, avec mon nouveau visa en poche, je repars sur la route G108 direction Chengdu. Montagne, vallée encaissée, une belle partie de plaisir. A l'approche de Chengdu, le trafic routier redevient dense et les camions sont de retour.

Tout n’a pas été tout rose. J’ai cassé un arceau de ma tente, et aussi un rayon de ma roue arrière. Et là ce fut une belle galère, car les outils que j’avais achetés ne convenaient pas. Impossible de démonter la cassette de ma roue arrière et donc de changer le rayon. Mais dans mon malheur j’ai été chanceux. A pied, en poussant mon vélo avec ma roue arrière voilée, un jeune chinois en scooter s’arrête. Il m'invite à le suivre, il arrête un tuk-tuk à trois roues et charge mon vélo dessus. On va quelque part, mais où ? 10 minutes plus tard, on arrive devant un magasin de cycle. Je fais changer mon rayon. Il paie la réparation, me dit good bye et s’en va. Merci l’ami.

Arrivé à Chengdu le 29/10/2015, après 4 jours de vélo, je prends une auberge de jeunesse pour trois nuits. Objectifs du séjour : trouver les bons outils pour mon vélo et un arceau pour ma tente.

Plusieurs heures de recherche. J’ai fait plus d’une dizaine de magasins de vélo. Tous m’ont dit : je ne vends pas cet outil et tu ne le trouveras nulle part, seulement sur internet. Mais ma ténacité est récompensée. J’ai finalement trouvé le Graal dans un petit magasin. Moralité: ne jamais croire les chinois quand ils disent que c’est impossible, ne jamais renoncer ! Même chose pour mon arceau de tente, que j'ai enfin réussi a trouver.

L’auberge dans laquelle je suis actuellement est vraiment sympa. Il y a pas mal d’instruments de musique : guitare, ukulélé, batterie. Avec les pensionnaires de l’hôtel on a improvisé quelques belles sessions de musique. Ça fait du bien. J’ai aussi revu, une autrichienne croisée en Mongolie. Première européenne depuis 1 mois, ça fait plaisir de pouvoir discuter avec quelqu’un qui parle anglais. Le dernier soir j’ai regardé la finale de la coupe du monde de rugby Nouvelle-Zélande - Australie.

Statistiques

Distance : 1192 km
Nb jours : 18
Nb jours de vélo : 9
Nb jour de repos : 9
Etapes la plus longur : 160 km
Etape la plus courte : 131 km
Rayon cassé roue arrière : 1

Total depuis le départ
Distance : 2403 km
Nb jours : 30
Nb jours de vélo : 17
Nb jour de repos : 13
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Crevaison : 1
Rayon cassé roue arrière : 1
La Suite...

16/11/2015

Bilan après 100 jours

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Le point après 100 jours

Nous étions partis à peu près anonymement en juillet. Notre aventure, connue au départ seulement dans notre cercle proche puis relayée par le blog sur internet et sur les réseaux sociaux, a suscité un grand engouement. Après cent jours de voyage, la revue municipale de Velaux* nous a consacré un article d'une page dans sa parution du mois de novembre 2015. Merci encore à tous ceux qui nous suivent avec assiduité.
Après un peu plus de trois mois en notre compagnie, Jérôme est rentré en France depuis Pékin . Sébastien est actuellement à Shangai avant de rejoindre sa sœur au Vietnam en novembre. De mon côté, je continue mon circuit en vélo vers le Yunnan pour rejoindre le Vietnam avant l'expiration de mon visa en Chine. Nous devrions nous retrouver un peu plus tard dans le Sud-Est asiatique. 

La Suite...

08/11/2015

Chine : Pekin - Xi’an

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02/10/1015 - 14/10/2015

Les routes chinoises

Me voilà avec un beau vélo Btwin tout neuf, acheté 110€ chez Decathlon China. Direction Xi'an 1200km au sud de Beijing (Pékin).
Le sport me manquait !

Après l'achat d'une carte de Chine je pars la fleur au fusil. Je pensais que dépassé Pékin, je serai en pleine nature. Faux ! Après 100km, le premier jour j'ai l'impression d'être encore en pleine ville. Du monde partout, des commerces, ... Trouver un endroit pour poser sa tente relève du casse-tête. J'attends la tombée de la nuit vers 18h et je me cache dans un champs de peupliers. Assez loin pour ne pas être vu de la route mais trop prêt pour éviter le bruit assourdissant du trafic routier.

En suivant les nationales et même les axes secondaires, je n'échappe pas au ballet infernal des camions. Toute la journée, toute la nuit ils circulent par centaines.  En plus du bruit de leur machine, ils ont la main lourde sur le klaxon. Peu importe l'heure, l'endroit, ils l'utilisent abondamment. Quand ils me doublent ils klaxonnent pendant plusieurs secondes. C'est vraiment chiant, pas moyen de rouler tranquille. C'est une noria interminable de camions transportant du charbon pour alimenter les centrales thermiques de la banlieue de Beijing. A la fin de la journée je suis noir "comme un charbonnier" (trop facile!) . Et pourtant je me couvre entièrement.

Bon vous l'aurez compris la route de Pékin à Xi'an n'est pas l'endroit le plus joli et paisible de Chine ! C'est plat. Le paysage est quelconque. Beaucoup de champs de maïs et de paysans. Pas un endroit sans âmes qui vivent. Tous les soirs il faut se cacher pour planter sa tente. La route est en bon état, mais il y a trop de trafic.

C'est la loi du plus fort qui règne sur le bitume. Personne ne ralentit pour un vélo. Parfois je suis presque obligé de me mettre dans le fossé pour ne pas être percuté par un camion qui double alors que quelqu'un arrive en face. Il n'est pas rare que les chinois utilisent la bande d'arrêt d'urgence comme voie de circulation !

Sur ces 1200km je n'ai jamais vu autant d'accidents de ma vie. Au moins un par jour. Et à chaque fois, un camion était impliqué ! Les scooters roulent en sens inverse sur la bande d'arrêt d'urgence. La conduite en Chine: du grand n'importe quoi !

Ce périple n'est pas un calvaire, loin de là. La bouffe est super bonne. Je mange d'excellentes nouilles, omelette, soupe de millet, pain frit, ... Accompagnés de légumes croquants. Un régal. La plupart du temps je m'arrête au bord de la route chez des cuistots ambulants. Tout est préparé sur place. Pas de surgelé ! C'est vraiment pas cher. Pour 1€, je suis rassasié.

Le deuxième jour j'ai même été invité chez un jeune chinois de 25 ans. On s'est croisé sur la route et il m'a spontanément invité à dormir et manger chez lui. Certains chinois m'offrent des fruits, des boissons, .... Le cycliste est bien vu en chine. Le seul bémol c'est que je suis une attraction. Tous les gens autour regardent ce que j'achète, comment je mange, ... On m'observe en permanence.

Au 5ème jour, j’ai fait une journée de pause dans la ville touristique de Pingyao. Mes jambes allaient bien mais mes fesses souffraient. Passer entre 6 et 10 heures sur la selle ça fait mal !

Après 10 jours de vélo j’arrive à Xi’an. Je passe 3 jours dans une petite auberge à 20Y (3€) la nuit. Au menu : repos, guitare, visite de la ville, nettoyage du vélo, ...

Le dernier soir, en achetant des gâteaux, un jeune livreur de boisson me parle en chinois. Évidemment je ne comprends rien. Il paye mes gâteaux et me fait signe de monter sur son tricycle électrique pour aller manger.

Je m’assois devant avec lui et nous partons musique à fond dans les petites rues. On s’arrête devant un resto. Des dizaines de brochettes tournent au milieu d’une grande table ovale de 10 mètres de long. Devant nous, une table de cuisson où le serveur pose une casserole avec du bouillon. Le principe est simple. Une fois que la casserole est chaude, on choisit des brochettes et on les fait cuire.
Il y a foison de viandes, de légumes, de champignons, plus des trucs gélatineux ? …

J’ai mangé quelques bonnes brochettes mais la plupart n’étaient pas goûteuses du tout. Je ne savais pas trop ce que je mangeais. En tout cas j’ai passé un moment sympa avec ce chinois qui était fier de manger attablé avec un français.

Reposé, je pars le 14/10/2015 en direction de Chengdu 1000km au sud ouest.

Statistiques

Trajet : 1221 km.
11 jours dont 1 de repos.
Etape la plus longue : 208km
Etape la plus courte : 70km
Très peu de dénivelé. Plus haut col 1000 mètres
Lever du soleil : 6h
Coucher du soleil : 18h

Total depuis le début : 1221km

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29/10/2015

Solo en velo

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02/10/2015
La séparation Winking Emoticon & Emoticon crying tears of joy.
On a passé des moments extraordinaires avec Seb et Jérôme mais on est trop différent. Notre conception d'un voyage au long cours n'est pas du tout la même.
Se déplacer en transport en commun, aller d’hôtel en hôtel, de grande ville en capitale ne me satisfait pas. J'ai besoin de nature, de nuit sous la tente, de sport, de challenge, de défi. C'est pourquoi je vais vagabonder en solo dans toute l'Asie au guidon d'un vélo. Le trajet exact est encore inconnu, il sera conditionné par le passage ou non par la région autonome du Tibet.
Si c'est possible : Chine - Tibet - Népal - Inde - Bangladesh - Myanmar - Thaïlande - Cambodge - Thaïlande
Dans le cas contraire : Chine - Vietnam - Cambodge - Laos - Thaïlande - Myanmar - Thaïlande

En mars direction la Malaisie puis l'Indonésie afin de rejoindre l'Australie début mai.

Je recherchais un vélo d’expédition, mais impossible à trouver à Beijing. Il y a, soit des vélos bas de gamme chinois, soit des vélos VTT Giant ou Merida. Moi, je veux un vélo simple que je puisse réparer moi même, sans freins à disque, sans suspension. Pas mal de marques allemandes, américaines, françaises fabriquent ce genre de vélo mais aucun distributeur à Beijing.

Du coup, je suis allé à Décathlon j'ai acheté le vélo le plus simple : cadre acier, sans suspension, freins V-brake, 21 vitesses. 110€. Le seul problème c'est que les équipements ( frein, pédalier,...) sont bas de gamme. J'ai également acheté un porte bagage, des sacoches, des outils, des pièces de rechange. En tout avec le vélo j'ai dépensé 2000Y, presque 300€. J'espère qu'il tiendra plusieurs milliers de kilomètres à ce prix là

Je pars direction Xi'an, 1200km au sud ouest de Beijing.
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23/10/2015

Chine : Beijing, muraille de Chine

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27/09/2015 - 01/10/215
Pékin Express:
Sans mes compères restés à Datong, mais avec Jens l'allemand, je prend un train de nuit en places assises vers Beijing. 50Y, 7.50€ de Datong à Beijing. Les sièges sont relativement confortables mais le train est un véritable chaos. Personne n'est assis à sa place. Il y a des sacs partout. Ça ronfle, ça met les pieds sur les sièges, ça crache, ambiance chinoise populaire garantie ! Des vendeurs de bonbons, gâteaux, gadgets passent dans les wagons en gueulant. Le calme n'existe pas dans ce train.


En arrivant à Beijing, on part visiter le parc au dessus de la cité interdite. Très joli. On a une belle vue sur la ville. Il y a beaucoup de touristes, chinois, comme européens.


Le lendemain on part visiter la muraille de Chine. Notre objectif est de se rendre à Jiankou, une partie de la muraille non restaurée et atteindre en marchant Mutianyu plusieurs kilomètres plus loin. Mutianyu est un coin touristique de la muraille. Elle est restaurée et il y a même des téléphériques pour monter !


Pour pimenter la session, on prend les transports en commun pour rejoindre Jiankou. Finalement ce fut plutôt aisé et avec l'aide de plusieurs chinois, on arrive à 12h, après 4h de trajet et d'attente. Deux jeunes chinois nous payent le déjeuner. Ils nous déconseillent de partir vers Mutianyu car il pleut et certaines parties de la muraille sont très glissantes. De plus, il est 14h et le soleil se couche à 18h. Ils pensent que nous ne pourront pas faire le trajet de Jiankou à Mutianyu avant la nuit. Nous relevons le défi.


On décide de partir quand même. On se met en mode sport. Pour atteindre la muraille ils nous faut 30min d'ascension. Ça monte très fort. En arrivant au sommet sur la muraille la vue est magnifique. Cette partie non restaurée est exceptionnelle. Elle serpente au milieu des arbres, de crêtes en crêtes. Magique et authentique !


La marche sur la muraille, c'est du sport. La nature a repris ses droits. Il faut passer au milieu des branches, escalader à certains endroits où la muraille est complètement détruite. De tours en tours et de crêtes en crêtes nous en prenons plein les yeux. On est seul marchant sur la muraille au milieu d'un décor de carte postale.


 

Après plusieurs kilomètres on arrive à Mutianyu, la partie restaurée.
Magnifique également, mais on est plus tout seul. Il y a beaucoup de touristes. Cette dernière partie se fera en courant pour être sur de pouvoir prendre le bus de retour vers Beijing. Même en courant on profite du paysage !


On arrive à 18h en bas de la muraille. Quand on demande le bus pour Beijing. Les chinois nous disent que pour ce soir c'est fini ! On ne les croit pas et on part en courant vers la ville la plus proche. On se pause à un arrêt de bus et on attend. Un bus arrive on monte, il va vers Beijing mais s'arrête avant. On demande de nouveau, et les locaux nous font invariablement la même réponse: "pas de bus ce soir pour Beijing". On regarde notre carte sur le smartphone. On est pas loin d'une gare; départ en courant. Sur le chemin on tombe sur une gare routière. On cherche de nouveau un bus pour Beijing et bingo, il part dans 5 minutes. On est sauvé. Le retour au pas de charge se termine bien.


J'ai décidé de faire la suite du tour du monde en vélo, explication dans le prochain article. Les derniers jours Beijing je les passerai principalement à rechercher un vélo de grande randonnée.
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18/10/2015

Chine : Datong

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24/09/2015 - 26/09/2015
En arrivant de nuit à Datong la recherche de notre auberge n'est pas des plus facile. La position donnée par Google Maps est fausse. Nous voilà en Chine à 21h dans une ville de plus d'un millions d'habitant sans hôtel.

En marchant, un poste de police apparait au bord de la route. Deux flics à l’extérieur fumant une cigarette et deux à l'intérieur regardant un film. On demande notre chemin mais ils ne semblent pas connaitre notre auberge. En quelques minutes tous les flics rappliquent. C'est l'attraction. Ils appellent l'auberge et nous font signe de monter dans leur voiture.

Nous voilà dans une voiture de police, gyrophare en action en direction de quelque part. Après avoir grillé plusieurs feux rouges, on arrive à l'auberge. Belle entrée en matière. Les chinois sont plutôt sympa, ils n'hésitent pas à nous aider. On remercie chaleureusement nos chauffeurs et on va se coucher. La fatigue de la courte nuit dans le train se fait sentir.

Datong est une "petite" ville de presque deux millions d'habitants. Le centre ville ressemble à une ville chinoise typique. On pourrait croire que les bâtiment sont d'époque mais pas du tout. Tout est récent. Un énorme mur est en construction autour du centre ville dans le style de la muraille de chine. Un large mur avec des tours comme au moyen-age. Autour du centre de nombreux buildings sont en construction. Cette ville est en chantier permanent. Le boom chinois est bien visible.

On s'est arrêté à  Datong pour visiter deux sites, les grottes et le monastère suspendu. On choisit de visiter les grottes en premier. On prend un bus, 2Y. En arrivant sur le site on constate que c'est payant. 130Y, 19€, pour visiter. Trop cher pour moi, Jérôme, Seb et Jens s'y rendront quand même.

Depuis que je ne gagne rien je deviens radin surtout pour visiter un site créé pour honorer une divinité, en l'occurrence Buddha ! Et non pour le profit comme un musée. Le monastère suspendu est aussi payant, 130Y, non merci. Deux sites en Asie me font envie, la Muraille de Chine et les temples d'Ankor. Pour tous les autres je ne sortirai pas un centime !

Notre séjour dans cette ville sera l'occasion de découvrir la cuisine de rue chinoise: nouilles, riz, légumes, viandes, brochettes, ... Délicieux. Notre petit déjeuner est composé de nouilles froides avec des légumes, 6Y, 85 centimes € puis pour certains des brochettes de calamar ou de canard, 2Y, 30 centimes €. Et le soir on mange un bon plat de nouilles chaudes avec de la viande et des légumes, 14Y, 2€.
Tous ces plats sont préparés devant nous, même les nouilles sont faites à la main. Etonnant à voir et excellent à manger. Ça change de la cuisine mongole !

Direction Beijing avec Jens. Seb et Jérôme veulent rester plus longtemps à Datong.
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15/10/2015

Chine : Erenhot

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24/09/2015
12h on est à Erenhot, première ville chinoise après la frontière mongole. Comme en Mongolie, les chinois nous fixent du regard comme des extras-terrestres. Oui nous sommes grands, blancs et barbus ! A la différence des mongols, le chinois sourit. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut lui faire confiance. En changeant nos dernières devises mongoles contre des yuans au marché noir, les petits malins essayent de nous arnaquer. Ils nous proposent une somme et après avoir compté les billets, évidemment il en manque. Mais après une bonne gueulante on reçoit tout nos yuans ! Les chinois gardent le sourire. Zen en toutes circonstances !

Le jour même il n'y a pas de train ni de bus direct pour Datong. Du coup avec l'aide d'une chinoise et de deux gars on prend deux tickets de bus. Erenhot - Ulanqab puis Ulanqab - Datong. Plusieurs personnes nous ont aidés, cool ! En attendant le train, on goutte nos premières nouilles. Pour 12Y, 1.70€, on mange un énorme plat garni de nouilles et de légumes, super bon !

Les routes chinoises sont en meilleur état que les mongoles, mais ce ne sont pas des billards. Notre bus made in China n'est pas des plus confortable. Les amortisseurs sont durs comme du bois. Le bus est bondé. Des gens descendent et montent tout le long du trajet, parfois au milieu de nulle part.
Le trajet nous aura couté 127Y, 18€ pour 400km et 8 heures. C'est pas super cher mais pas donné non plus.
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11/10/2015

Mongolie : direction la Chine

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23/09/2015
On quitte Ulan-Bator sous la grêle, vivement le soleil et la chaleur. Je pars heureux, je suis resté trop longtemps dans cette ville qui n'a pas grand chose à offrir.
Direction Zamiin-Uud, à la frontière chinoise par le train. On a pris les places les moins chères, 12000T, 5€ pour 700km et 12 heures. C'est un train couchette avec des places assises ! En fait, on partage une couchette à 4. Ou plutôt, on est entassé à 4 sur une couchette.

Les premiers moments dans le train sont légèrement difficiles. On est les seuls étrangers du train, tous les mongols nous regardent comme des extraterrestres. Les gens se déplacent uniquement pour nous regarder. Les mongols ne connaissent pas la politesse, ils nous poussent, nous touchent sans mot ni sourire.

Jérôme et Sébastien passeront la plupart du temps au wagon bar: because la pinte de bière pour un prix dérisoire ! Avec Jens un allemand rencontré quelques jours plus tôt, on reste sur les banquettes. Au final on passera de bons moments, on rigolera bien en compagnie de nos camarades de banquette. Parties de cartes, échange de photo, de musique. Ils nous paieront même le repas du soir. Au menu, des buuz : ravioli garni de viande et graisse de mouton. Les mongols aiment la graisse, dans tous les plats avec de la viande, il y a autant de chair que de gras. Sans doute le climat hivernal très rude.

Ce train fait partie des endroits où la consommation d'alcool est parmi les plus haute que je n'ai jamais vu. Même en boite de nuit, il n'y a pas autant de personnes saoûles Même les femmes boivent. vodka, bière, tant que l'ivresse n'est pas là, ça picole. Certains ne tiennent pas debout quand d'autres sont déjà en coma ! La plupart des hommes saoûls essayent de nous parler mais nos camarades de banquettes nous aident à les faire fuir !

Au milieu de la nuit on s'arrête à Sainshand. La plupart des gens descendent. A nous les banquettes pour le reste de la nuit. A 7 heures du matin après 12 heures de train on arrive à Zamiin-Uud. On ne peut pas passer la frontière à pied. Donc comme d'habitude, on est harcelé par des taxis pour passer la frontière. Le bus pour passer la frontière est plus cher que le taxi. Comme on n'aime pas payer plus pour la même chose on monte dans un taxi direction Erenhot, première ville chinoise derrière la frontière. 9000T par personne, 4€.

Il est 8 heures, la frontière est fermée. Il y a plusieurs dizaines de voitures devant nous. Pour passer le temps on joue aux cartes. Quand la frontière ouvre c'est la ruée. Ça double à droite, à gauche. Les militaires mongols regardent ce spectacle sans broncher.

Il y a beaucoup de monde, on attend plus de deux heures pour passer les postes mongols et chinois. A 12h on est en Chine.
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07/10/2015

Mongolie : Ulan-Bator dernière session

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22/09/2015 Les dernières soirées à Ulan-Bator ont été de toute beauté. Pas mal de routards sympas : français, américain, allemand, argentin, ... On a même mangé un aïoli. Jérôme et Seb ont été d'excellents cuisiniers. 
Cet aïoli était très bon mais ils était bleu-vert ! A cause du plat en aluminium et du batteur. On a avalé notre dose d'aluminium pour au moins pour 20 ans.

Le patron de l'auberge était complètement saoul tous les soirs. Ils nous a bien fait rire avec l'aide de deux frères uruguayens plutôt doués en théâtre ! Ce même patron qui lors de notre arrivée nous a dit que la vodka est LE problème en Mongolie. Trop de gens boivent. Il est bien placé pour en parler.

Demain départ pour la Chine.
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03/10/2015

Mongolie : Désert de Gobi

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14/09/2015 - 18/09/2015
Le départ pour le Gobi est improvisé. Un matin, au petit déjeuner, un couple français cherche du monde pour partir dans le Gobi, 5 jours en mini van. On discute des tarifs, 100$ par jour pour payer le chauffeur et le van. A cinq, cela fait 20$, raisonnable au vu des tarifs pratiqués par certains organisateurs. A cela il faut rajouter l'essence, la nourriture et l'eau.

Ok, c'est parti. Nous voilà à cinq dans un minibus russe avec un chauffeur mongol ne parlant pas un mot d'anglais. Direction Karkhorin à 350 km à l'ouest d'Oulan-Bator. La route goudronnée est vraiment en mauvais état et les amortisseurs à lames de notre van Raz n'amortissent pas grand chose. On mettra 6 heures !!.
Karkhorin est une ancienne capitale, mais tout le monde est parti depuis longtemps. Les bâtiments de type soviétiques sont abandonnés. Cette ville ressemble à un village du bout du monde ! Seul le monastère restauré depuis peu semble vivant.

Après une nuit pluvieuse, on part vers le sud, direction Dalanzadgad à 3 jours de voiture par la piste.
Le premier jour, nous roulons principalement dans des steppes arides. Nous croisons pas mal de ger de nomades ayant des troupeaux de plusieurs centaines de chèvres et moutons. Des petits troupeaux de chameaux commencent à apparaitre. Les nomades mongols mènent leur troupeau avec le klaxon de leur moto chinoise, fini les chevaux.

Les pistes sont parfois en piteux état, il nous faut plusieurs heures pour faire juste 100km. Ce jour là nous ferons 250km en 8 heures. Nous posons notre tente au coucher du soleil au milieu de nulle part. La nuit, la vue du ciel nous coupe le souffle. Pas un nuage, une nuit noire comme on n'en voit plus chez nous avec des milliers d'étoiles, magique. La nuit n'est pas trop froide 2°C. La journée le soleil brille mais le vent souffle en continu, le temps est frais, 15°C.

Les journées s'enchainent rapidement. Entre 5 et 8 heures de voitures par jour. Les paysages sont exceptionnels. Il y a tous les types de désert : des steppes arides à 2000 mètres d'altitude, des montagnes rocheuses à plus de 2500 mètres au milieu de nulle part. Certaines pistes traversent ces montagnes dans des canyons creusés par de petites rivières. Et enfin le désert comme nous européens nous le concevons. Des dunes de plusieurs centaines de mètres et des oasis verdoyants. Fabuleux !

Un après midi notre chauffeur s'arrête chez des nomades. 15min après ils nous invitent à entrer dans leur yourte. En entrant une forte odeur de graisse de mouton nous arrive aux narines. Le patriarche est assis en tailleur en face de l'entrée, son fils à coté.
Sa femme est au milieu, debout, remuant la casserole sur un poêle à bois posé sur 4 boites de conserves. Ils nous offrent du thé au lait et du fromage. Le thé chaud est plutôt bon, le fromage est très dur et acide. On dirait une croute de comté. Mangeable mais vraiment pas exceptionnel.
Difficile d'échanger avec ces gens qui ne parlent que leur langue maternelle. Leur visage respire la gentillesse mais ils ne sourient pas. Comme beaucoup de mongols. La vie rude de ces contrées leur a peut être volé leur sourire mais surement pas leur gentillesse.

Notre aventure dans le Gobi se finit à Dalanzadgad. Une petite ville au porte du désert a 600 km au sud d'Oulan-Bator. Le retour vers la capitale par une route goudronnée n'a rien de vraiment intéressant. Seul la rencontre avec un mongole de 58 ans bourré, impressionné par la carrure et les poils de Jérôme casse la monotonie. Ils nous a même offert de l'alcool de lait fermenté. Ça doit faire 10°, c'est acide et pas vraiment bon. A cinq on a eu du mal à finir un verre. En tout cas on a bien rigolé en essayant de communiquer en langages des signes.

De retour à Oulan-Bator, pour quelques jours de glande et direction la Chine.





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29/09/2015

Mongolie : Parc national de Terelj

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09/09/2015 - 12/09/2015
Après un bon petit déj. à notre auberge nous partons à 4, en compagnie de Guillaume, un Français. Sortir d'Ulan-Bator est vraiment interminable. La ville est très étendue.
Après deux heures de marche, la densité de maison est moindre. On fait une pause gâteaux, et on voit arriver deux autochtones ayant un peu de mal à descendre les quelques mètres de cailloux pour nous rejoindre. Des mecs bourrés ? Bien sur. Sans être trop agressifs, ils nous parlent en mongols. Évidemment on ne comprend rien du tout. Ils sont impressionnés par la pilosité de Jérôme. Le mongol est imberbe. Ils lui tirent les poils. On rigole bien. Une camionnette aux vitres teintées s'arrête, deux flics en descendent.

D'un coup nos amis changent de tête, ils ont peur. Finalement tout est rentré dans l'ordre, ils sont retournés chez eux finir leur bouteille de vodka et nous sommes repartis en direction de Terelj.
Au final on mettra la journée pour sortir d'Ulan-Bator, avant de dormir près de la rivière Tuul. L'endroit aurait été magnifique s'il n'était pas rempli de déchets !!! Fatigués, on fera avec pour ce soir. A la tombée de la nuit, on voit même des vaches manger les poubelles. Une bonne douche dans la rivière à 5°C et dodo.

La première nuit il fera 5°C, un avant goût de ce qui nous attendra plus tard.


On mettra deux jours et demi pour rejoindre le village de Terelj. Le chemin fut magnifique. De grandes vallées entourées de steppes culminant à 2000 mètres d'altitudes. Quelques nomades, avec leurs troupeaux de moutons, chèvres, yaks, ... Des paysages de rêves, un soleil au beau fixe, un calme absolu, fabuleux. Seul bémol, les nuits étaient fraiches. La dernière, le thermomètre indiquait -5°C. La tente, était remplie de givre même à l'intérieur.

Une fois à Terelj nous avons suivi la vallée qui descend vers Ulan-Bator.
C'est le coin touristique des alentours. Le week-end les citoyens d'Ulan-Bator viennent prendre un peu d'air frais dans ce coin. C'est rempli de ger (yourtes) bien alignés, propres, standardisés pour les habitués du béton.
Afin de ne pas marcher au bord de la route, pour revenir à Ulan-Bator, nous faisons du stop. 5 min plus tard nous sommes pris: mais moyennant finance, 10000T, 5€. En Mongolie, le stop est la plupart du temps payant.

Nous voila de nouveau de retour à Ulan-Bator afin de préparer la suite de l'aventure, le désert de Gobi.
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24/09/2015

Mongolie: Ulan-Bator

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31/08/2015 - 08/09/2015
Après une bonne nuit d’hôtel, on rejoint une auberge de jeunesse, 18000T, 9€, la nuit dans une chambre de 3. Le propriétaire est vraiment sympa. A première vue, on a hésité à rentrer. La rue et la devanture de l'auberge sont faites de bric et de broc: rue en terre et clôture en tôle et en bois
On passe 9 jours dans cette auberge. Nous rencontrerons un tas de routard ayant parcouru divers endroits de Mongolie. Neuf jours de repos et d'échange.
On fêtera même l'anniversaire de Julien, brésilien avec un magnifique gâteau Bob l'éponge !

La Mongolie est le pays ayant la plus faible densité au km². 3 millions de personnes en tout dont 1 million à Ulan-Bator.
Le centre ville se concentre autour d'une grande avenue, la Peace Avenue. Elle réunit les quelques buildings de la ville.
Les quartiers populaires sont fait de rue en terre, de palissades de tôle, de bois, de petites maison en briques ou de yourtes. La plupart ont l'électricité mais pas l'eau courante.
Au fait, en Mongolie on ne dit pas yourte mais ger. Yourte c'est en Russie.

La circulation au centre ville est un spectacle. Les mongols roulent à droite comme en France mais la plupart des voitures ont le volant à droite (du mauvais coté évidemment). Elles proviennent du marché d'occasion coréen. Ils changent de file sans regarder, ne respectent pas les passages piétons, les limitations de vitesse, .... Vous ajoutez à cela une utilisation continue du klaxon et ça vous donne un ballet chaotique mis en musique par Lucifer.

Ulan-Bator n'a rien de très attirant. Il suffit de 1 ou 2 jours pour la visiter. La ville fait partie des plus polluées au monde et ça se ressent. Suivant les endroits, c'est vraiment irrespirable. Autour de la ville la pollution est nettement visible mais aussi ressentie. Il suffit de marcher un peu au sud d'Ulan-Bator pour avoir le nez et la gorge qui piquent. Les vieux bus coréen crachent une fumée noire et les usines en pleine ville font de même.
Heureusement une fois en haut des steppes l'air est meilleur et la vue est magnifique. Seule la nappe de pollution gâche un peu ce paysage de carte postale.

Nos premiers jours à Ulan-Bator ont été consacrés à rassembler les papiers pour demander notre visa chinois. Ensuite on avait prévu de partir visiter le parc national de Terelj mais Jérome a été malade. Douleur abdominale, diarrhée, vomissement, une bonne tourista qui l'a cloué au lit.

Pourtant on a pas mangé de denrées trop exotiques. Juste de la viande, des légumes, des pâtes et du riz. Par contre, c'est sûr que l'hygiène n'est pas la même que chez nous. Au marché local, la viande est exposée sur une table à température ambiante. Les réfrigérateurs ne sont utilisés que pour avoir du soda frais ! Nos estomacs de citadins français ne sont pas habitués à tout ça.

Durant ces quelques jours ou Jérôme récupérait, avec Seb on a pû goûter aux mets locaux:
 - kuushur : raviolis frites garnis de viande,
 - tsuivan : petites nouilles carrées accompagnées de légumes et de viandes
 - toutes sortes de viandes : mouton, bœuf, porc
Leur cuisine n'est pas très raffinée. Ça manque de sauces, c'est souvent un peu sec. Par contre les parts sont vraiment généreuses. Les assiettes sont grandes et bien garnies. Un plat de résistance suffit à nous rassasier.
J'ai moi aussi eu quelques problèmes de digestion mais en arrêtant la viande tout est rentré dans l'ordre. Me voilà végétarien pour un petit moment.

Le cout de la vie à Ulan-Bator n'est pas trop élevé pour nous européens. 1€ vaut 2200T. Les auberges coutent entre 10000 et 20000T. Un repas au resto entre 5000 et 20000T.
 Par contre les fruits et légumes ainsi que les produits importés (fromages, pâtes, gâteaux, café, ...) coûtent plus cher qu'en France.

Comme dans la plupart des grandes villes les grandes enseignes de fastfood sont présentes : kfc, pizza hut, ... Mais pas de Mac D... !!! Une demi "bonne nouvelle" !
Dans les rues il y a des vendeurs ambulants avec pour la majorité des pignons de pins, bonbons, snickers, mars ,....

Certains quartiers sont vraiment sales. Les mongols jettent leur poubelle n'importe où. Quand ils boivent une canette, mangent un gâteau ou un fruit ils ont le désagréable réflexe de jeter les emballages par terre.

Visa chinois en poche, nos partons à pied d'Ulan-Bator par les steppes direction le parc national de Terelj à 60km.
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19/09/2015

Mongolie : Sur la route d'Ulan-Bator

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30/08/2015

En descendant du bus à la frontière mongole, près de Kyakhta nous sommes harcelés par plusieurs chauffeurs de taxis. Ils essaient de prendre nos sacs pour les mettre dans le coffre de leur voiture.
On observe, on discute 5 minutes et on choisit une femme avec une voiture qui semble pouvoir faire quelques centaines de kilomètres sans tomber en panne.

1400 roubles, 20€ par personne, pour rejoindre la capitale. Nous voilà embarqué par une femme au lunette Gucci, dans une voiture japonaise bling-bling avec volant à droite alors que les véhucules roulent à droite comme en France.

A la frontière, il y a plusieurs voitures devant nous. Les douaniers russes vérifient chaque véhicule, inspection du moteur, du coffre et de l'habitacle. Ensuite ils vérifient nos sacs rapidement. Le douanier qui ne parle pas anglais nous dit avec son accent russe  : sunbox, sunbox. On ne comprend pas bien. Sunbox pour quoi faire ?
5 min après, une femme parlant anglais arrive. Elle nous demande si on a des armes, une medecine box, ... On réponds non alors que Jérome à une pharmacie pour soigner 200 personnes. Elle nous croit et ne vérifie pas.
En fait le douanier russe voulait dire medicine box et pas sunbox mais avec son accent on avait mal compris.

1 heure plus tard, la frontière russe est passée et nous roulons en direction de la frontière mongole.
Même rituel, vérification des sacs, ... 100 roubles et un tampon plus tard on est en Mongolie.

Le passage de la frontière, aura été long et fastidieux, 2 heures pour passer les postes russe et mongol. En ce moment les Français sont exemptés de visa pour un séjour de moins de 30 jours. Ça nous aura permis de ne pas passer par la case ambassade de Mongolie en Russie avant de se présenter à la frontière.

Juste après la frontière je change mes derniers roubles contre des devises mongoles au marché noir. 1 rouble pour 30 tugrik, 1€ pour 2200 tugrik.
La route jusqu'à Ulan-Bator est goudronnée mais aussi mauvaise qu'en Russie : bosses, trous, ...
On mettra 5 heures pour faire les 300 km jusqu'à la capitale. Chaque voiture qui nous double klaxonne. Il n'y a pas beaucoup de trafic mais doubler un camion avec un volant à droite n'est pas chose facile.
La solution qu'utilise tous les mongols est simple : je vois rien et je m'en fous, je me décale sur l'autre voie et advienne que pourra !
On passe plusieurs fois à quelques centimètres de la catastrophe.

Sur la route de ce merveilleux voyage, on s’arrêtemanger dans un guanz. Un fast food à la mongole. Heureusement il y a des photos.
Aucun burger, juste des plats mongols à base de viandes, riz, nouilles, légumes, raviolis, ...
Pour 5000T, 2.5€, on mange vraiment bien, les parts sont généreuses et mes nouilles avec de la viandes et des légumes étaient plutôt bonnes.

Arrivé à Ulan-Bator, on demande à notre chauffeur de nous laisser au centre ville afin de trouver du wifi et une auberge de jeunesse. Elle nous laisse à la gare de bus "Dragon Center". On croit être au centre ville mais pas du tout. On doit crapahuter 5km à pied pour rejoindre le centre ville.

Sur la route pour rejoindre le centre ville il y beaucoup de voitures, ça roule n'importe comment, c'est l'anarchie. On comprend maintenant pourquoi elle a fait mine de pas comprendre notre requête et nous a laissé à 5 km du centre ville.

Le trajet de Ulan-Ude  - Ulan-Bator nous aura couté : 2000 rb, 30€
Bus Ulan-Ude  - Kyakhta : 500 rb
Taxi Kyakhta - Ulan-Bato : 1400 rb
Taxe frontière mongole : 100 rb

A la recherche d'une auberge pour la nuit, un gérant d’hôtel nous interpelle en anglais:
- "cheap night, come guys".
On discute avec lui, il nous propose 60000T, 30€, la nuit. Il est 21h. On est fatigué de chercher. On accepte.
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15/09/2015

Russie : Irkoutsk - Mongolie

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Irkoutsk - Mongolie

28/08/2015 - 29/08/2015
On arrive à 23h00 à la gare routière d'Irkoutsk. Une nuit à attendre les départs de bus du lendemain.

La route jusqu’à Ulan-Ude est chaotique comme toutes les routes russes que nous avons emprunté : bosses, trous, portions sans goudron.
Un trajet de 100km peut facilement prendre 2 heures.

En arrivant à Ulan-Ude, à 16h, la plupart des gens sont typés mongols, nous voilà en Asie !
On passera la nuit dans un hôtel où l'on paye à l'heure. Un hôtel de passe ? aucune p... le soir où l'on a dormi, pas un bruit, pourtant on était samedi soir.

On se lève aux aurores pour prendre un bus jusqu’à Oulan-Bator. Malheureusement le bus direct pour Oulan-Bator est plein. On suit l'itinéraire de repli qui consiste à prendre un bus jusqu'à Kiakhta, la dernière ville avant la frontière mongole puis un taxi pour passer la frontière et ensuite un bus jusqu’à  Oulan-Bator.

Le minibus qui nous amène jusqu’à Kiakhta (500 roubles, 7€) est plein mais le chauffeur nous prend quand même. on monte devant avec lui. Ce sont les meilleures places, on est pas trop secoué et on voit le paysage.
On mettra 2h30 pour faire 200km.
Cerise sur le gâteau, il nous laisse devant la frontière ! En descendant on est harcelé par plusieurs taxis qui veulent nous amener directement à Oulan-Bator.
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11/09/2015

Russie : Lac Baikal - Ile Olkhon - Khuzhir

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Lac Baikal - Ile Olkhon - Khuzhir

26/08/2015 - 27/08/2015
Il y a des minibus toutes les deux heures de Irkoutsk vers Khuzhir. On a pris celui de 10h, 500 roubles.
A l'entrée du minibus le chauffeur nous demande de payer 100 roubles pour les bagages. Et oui ! Le chauffeur se fait de l'oseille sur les touristes et en plus il est antipathique, râle et range nos sacs comme un bourrin ! Le voyage commence bien.
On monte dans le minibus Hyundai, 18 places très inconfortables. Nous voila en route pour 300km.
Les routes sont vraiment mauvaises, nids de poules ou plutôt nids de dinosaures, bosses.
Le chauffeur roule comme un fou, à l'arrière du bus ça secoue vraiment fort.

Aprés deux heures de route, la première panne arrive, du liquide sort de l'arrière. On s'arrête, le chauffeur est énervé. Il balance une nouvelles fois nos sacs pour attraper sa caisse à outils. La tension commence à monter car il maltraite nos sacs. Son bus est panne, c'est de sa faute ! Il roule comme un demeuré sur une mauvaise route !
Trois pannes pendant le trajet! Son minibus chauffe et on est obligé de s'arrêter pour remettre de l'eau régulièrement.
Pour mettre un peu plus de piquant, certaines portions de route sont en terre. Une fois sur l'ile d'Olkhon plus que de la piste. Mais ça ne fait pas peur à notre chauffeur qui roule à fond, il se croit sur le Paris-Dakar, dans les virages on dérape !

C'est le pire trajet que nous ayons fait, et en plus on a payé pour ça.
En arrivant près du lac Baikal, on commence à voir de la brume avec une odeur de fumée très forte. En fait, le vent a transporté la fumée provenant des énormes incendies de la région d'Ulan-Ude. L’atmosphère est presque irrespirable. Ajouté à cela les détritus jetés au bord de la route et un voyage difficile. Nos premières impression de Sibérie ne sont pas terribles.


17h30, après 7h30 de minibus, on arrive à Khuzhir en vie, mais avec une colère intérieure à éclater la gueule de ce chauffeur. Mais notre petite sagesse a pris le dessus et on est parti sans un mot.

L’atmosphère sur l'ile est vraiment enfumée, on ne voit pas à 100 mètres. On avait l'intention de randonner 4 jours sur l'ile mais ça sera pour une prochaine fois.
Après avoir lu "Dans les forêts de Sibérie" le récit autobiographique de Sylvain Tesson, c'était le seul endroit de Russie que j'avais vraiment envie de visiter, la déception est immense.
On est resté deux nuits. La ville de Khuzhir n'a rien de très  intéressant. Du coup on est allé se baigner dans le lac Baikal qui n'est pas si froid, 10°C environ et on a visité un petit site chamanique.

On est reparti le 27/08/2015 à 17h pour Irkoutsk afin de prendre un bus pour Ulan-Ude.
Le prix du minibus était de 800 rb, 300 rb de plus que l'aller mais cette fois il était confortable et le chauffeur était sympa.
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