14/04/2016

Indonésie : Bali entre frères

1 comment


07 mars 2016 - 11 avril 2016

5 jours après mon arrivé à Jakarta chez mon pote La Meule, mon frère Bruno  et sa copine Lydia débarquent. Les valises remplies de culture française : pâtés, saucissons, ... Le tout arrosé de 51 !
On passe le week-end à Jakarta. On visite le peu de chose à voir et on expérimente la vie nocturne.
Le dimanche soir on prend le train de nuit direction Yogyakarta. Même en classe Executive, le train indonésien ce n'est pas la grande classe. La SNCF c'est grand luxe à coté. Heureusement le wagon est climatisé.
Presque sans avoir fermé l’œil de la nuit on arrive à 6h du matin bien fatigué.
Dans la foulée, on part visiter le temple de Borobudur. Datant du 9ème siècle, il est connu pour être le plus grand temple bouddhiste d'Indonésie.  Le temple qui est à la fois un stupa et un mandala est majestueusement posé sur une esplanade enherbée. Tout en haut du temple, la vue est sans pareille sur les montagnes environnantes couvertes par la jungle. Pas de regrets, la visite de ce lieu de pèlerinage est marquée de sérénité. Seul le prix de l'entrée est excessif : 260 000 rupiah ( 17€ ), 30000 rupiah pour les locaux. Mais nous avons droit  au café de bienvenue ☺
Nous sommes également allé visiter les splendides plages à 40km au sud. En ce jour de semaine et de surcroit pendant la saison basse, nous avons la plage pour nous tous seul. La baignade fut assez succinte à cause de grosses vagues qui balayent la baie. Au delà des 20 mètres, le reflux nous donne la sensation d'être happé vers le large par une force gigantesque. On se prélasse sur la plages, au calme, dans une petite cabane en bambou à l'ombre des cocotiers. C'était loin d'être désagréable !
Jakarta est le centre économique du pays et Yogjakarta le centre culturel. On s'attendait à quelque chose de plus original, peut être trop. La ville est banale, rien de sensationnel, aucun monument historique grandiose. Le centre ville est rempli d’hôtels et de boutiques.

Bali

Le moyen le plus simple de faire des longues distances en Indonésie est de prendre l'avion. Par contre il faut fermer les yeux sur les compagnies présentes dans la liste noire. 99 % des compagnies indonésiennes y figurent. On a fait comme si cette liste n'existait pas et pour 30€ et une heure de vol, on atterrit à Bali. Seb arrivé la veille de Bangkok, nous rejoint . En taxi nous partons pour Ubud à 40km au nord de l'aéroport.
On visite les curiosités de la ville avec notre Lonely Planet dans les mains.
Plage de Yogjakarta, Bali forêt des singes
La première étape est la forêt des singes, grand zoo à ciel ouvert peuplé uniquement par des macaquesqui n'ont pas du tout peur de l'homme. Un jeune singe saute même dans le dos de mon frère et il faut l'attraper à deux personnes par le cou pour le faire descendre.
Suite le lendemain matin par une ballade dans les rizières environnantes. Comme c'est la fin de la saisons des pluies, elles sont gorgées d'eau et les tiges de riz sont d'un vert éclatant. Ça nous fait un peu oublier la chaleur écrasante. Heureusement la piscine de notre hôtel est là. Un vrai bonheur après quatre heures de marche sous 35°C.
La petite cité d'Ubud est agréable. On peut tranquillement se balader à pied dans des rues bordées de trottoir, chose rare en Indonésie. Même si le centre n'est qu’hôtels, bars et boutiques, ça reste charmant et calme.
Après deux jours à Ubud on se dirige vers la station balnéaire de Lovina dans le nord de Bali. Toujours accompagné de notre fidèle guide.
Comme c'est la saison basse, les hôtels sont quasiment vides. Les prix sont facilement négociables, pour 10 à 15€ on trouve des chambres avec climatisation et piscine.
On passe trois jours au rythme de la ville, pas trop vite le matin et doucement l'après midi. On profite aussi de la joie de pouvoir boire une bière ou un rhum. En effet sur les îles de Java et Sumatra trouver de l'alcool requiert beaucoup d'effort, alors qu'à Bali grâce à la présence touristique c'est beaucoup plus simple.
Le matin du deuxième jour, au soleil levant, nous embarquons sur un bateau de pêcheur reconverti en transport touristique pour aller observer les dauphins, accompagné de plusieurs dizaines de bateaux. On a l'impression que tous les touristes de la baie se sont donnés rendez-vous ici. Néanmoins on aperçoit plusieurs bancs de dauphins, certains nous gratifiant même de sauts acrobatiques.
Comme à chaque jour suffit sa peine et qu'une activité par jour est largement suffisante, nous rentrons nous reposer à l'hotel. Le lendemain nous expérimentons les bains de souffre. Deux grandes piscines où coulent en continu de l'eau à 38°C chargée en souffre. Pas vraiment rafraichissant mais  excellent pour la peau parait-il .

Volcan Ijen

On quitte tous les quatre temporairement Bali pour la pointe "est" de la grande île de Java pour voir le volcan Ijen. Il est réputé pour son lac d'acide, ses flammes bleues jaillissant du cratère et ses porteurs de souffre qui se ruinent la santé pour gagner leur vie au prix de dangers quotidiens. Mais avant d'arriver à Banyuwangi, la ville au pied du volcan, il faut prendre le ferry: 6000 rupiah ( 0.50€ ), vraiment pas cher mais tellement long. De Bali on peut voir l'île de Java en face, ce n'est pas très loin. La traversée a duré trois heures: un heure pour traverser et deux heures d'attente en pleine mer avant qu'un quai se libère. L'organisation à l’indonésienne !
Le temps n'a pas la même valeur en Europe qu'en Asie.

Arrivé le soir à l’hôtel, on part en excursion au volcan à minuit afin d'apercevoir ces fameuses flammes bleues. Après une session remuante de 4x4 , c'est le bout de la route. Il nous reste un peu plus de 3km et 1000m de dénivelé pour atteindre le cratère à 2800m d'altitude. Mais cette fois-ci à pied en suivant notre guide. La montée est très raide, ce n'est pas une promenade de santé. Arrivé à mi-parcours l'odeur du souffre est insoutenable. On est obligé de porter des masques qui nous empêchent de respirer correctement mais au moins le souffre ne nous brule plus la gorge.


Arrivé au bord du cratère, on redescend à l’intérieur. Et là, on croise une file de galériens du souffre. Tous portent, deux paniers remplis avec plus de 70kg de souffre en équilibre sur une tige de bambou, sans masque et parfois avec des tongs aux pieds. Même en ayant l'habitude, on les entend respirer très fort. A les voir travailler on peut ressentir la difficulté du travail. Mais la plupart gardent le sourire.
Au plus profond du cratère, on aperçoit enfin ces gigantesques flammes bleues. Le feu crée un souffle et un bruit assourdissant, c'est magnifique. Certains galériens extraient le souffre du volcan avec une grande barre en fer et un maigre chiffon en guise de masque. Quel courage !
Au lever du jour, c'est la remontée au sommet du cratère pour apercevoir le lac acide. Il est recouvert de fumée qui noie la totalité du cratère. Fatigués mais content d'avoir vu ce volcan, on arrive à 8h du matin à l’hôtel pour aller vite dormir et se reposer de cette nuit blanche. En voyant ce spectacle de la nature, je pense à mon père qui rêve un jour de partir voir un volcan en éruption.

Jakarta le retour

Retour à Jakarta en avion. Vol annulé, aucune information sur les panneaux, aucun appel de la part de la compagnie, le retour a été épique. Mais on est rentré à temps pour que mon frère et sa copine puissent prendre l'avion direction la France.
Deux jours après mon frère, Seb s'en va vers Bali puis la nouvelle Calédonie.
Quant à moi, je passe deux semaines en compagnie de La Meule et de ses potes. Repos, restaurants, vie nocturne à Jakarta. Plus de 10 jours sensationnels, ça fait du bien de ne pas bouger tous les jours. Toutes les bonnes choses ont une fin, je m'envole ce lundi 11 avril pour le monde sauvage australien. Ça va me changer de l'Asie !!

1 commentaire :

  1. Ola Cyril, j'espère que tu te portes bien
    La bise aux kangourous et koalas ;-)

    Rémi

    RépondreSupprimer