31/01/2016

Thailande : au pays des temples

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Aranyaprathet - Bangkok ; 15/01/2016 - 24/01/2016

On arrive en Thaïlande après deux heures d'attente au poste frontière dans une salle surchauffée.
Le changement par rapport au Cambodge est radical. Les routes sont en bon état, le bas coté n'est pas rempli de sable, aucune piste, plus de klaxons, des maisons en dur partout, des supermarchés. On passe du tiers monde à la civilisation.
On se met en selle direction Chanthaburi, Rayong et les plages de sable fin au sud-est de Bangkok. Plusieurs centaines de kilomètres sur des routes secondaires bordées de champs de cannes à sucre et de caoutchouc.
Le premier soir on s'arrête dans un temple. Les moines nous accueillent avec le sourire. Ils nous installent un coin pour dormir, nous offre une douche, de la nourriture et même du WIFI ! On est reçu comme des princes. Dans ces endroits on ne passe jamais incognito. Tout le village sait qu'on est là. Et ça n'a pas manqué. A la tombée de la nuit un habitant nous invite à boire des bières puis ils nous emmène dans une fête avec au moins 100 personnes. Ça mange, ça boit, ça rigole, belle ambiance. On se fait ouvertement draguer par plusieurs femmes. La thaïlandaise semble assez chaude. On ne se doute pas que c'est à la mémoire d'un australien décédé avant que sa femme qui est thaïlandaise nous explique que c'est une cérémonie traditionnelle qui se déroule sept jours après la mort du défunt.


La Thaïlande est à majorité bouddiste. Il y a des temples un peu partout pour notre plus grand bonheur. Plus besoin de sortir la tente. Tous les soirs on se pointe dans un temple pour dormir et prendre une vrai douche. L'accueil est toujours chaleureux. Ces petits temples sont un vrai havre de paix. Les moines sont vraiment aimables et pas du tout envahissants. Si on reste dans notre coin ils ne nous dérangent pas.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser les temples ne sont pas des sanctuaires. C'est vivant, il y a des vaches, des poulets, des cochons, des chiens, ... Et même des crocodiles ! La vie des moines semble paisible. Ils entretiennent le temple, s'occupent des animaux, partent faite la quête, se reposent, jouent avec leur smartphone, naviguent sur internet, ... Le moine boudhiste du 21ème siècle possède même un compte Facebook !
Certains jours ils se lèvent très tôt vers 4h du matin pour prier. Dans ces temples, certains moines ne vivent pas à l'année. Il n'est pas rare de croiser de jeunes moines qui viennent passer quelques semaines ou quelques mois et ensuite qui retournent à leur quotidien.

Après cinq jours de vélo et autant de nuits dans ces merveilleux temples, avec Seb nous prenons deux jours de repos aux alentours de Rayong. Au menu : plages de sable fin et repos. Un peu de calme avant de rejoindre Bangkok.

Plage de Rayong
La route vers Bangkok n'est pas des plus agréables. C'est plat, on passe de zones industrielles en zones industrielles. Heureusement les petits marchés nous donnent du baume au coeur. La réputation culinaire n'est pas usurpée. Avec Seb on se gave. Riz, nouille, viande et légumes cuits au wok sont fabuleux. Les plats ne sont pas forcément très épicés. Niveau sucré ils ne sont pas en reste. Beignet, brioche, milkshake, fruit pressé, ... Avec tout ça je commence à reprendre les kilos perdus il y a un mois lorsque j'étais malade.

C'est la saison sèche mais tous les jours on a droit à au moins deux heures d'orages. Ce n'est pas déplaisant au contraire, ces pluies permettent de rafraichir un peu l'atmosphère. La chaleur est moins suffocante qu'au Cambodge mais il fait quand même presque 35°C. Le taux d'humidité est élevé, on transpire abondement.

Le 21 janvier 2015 on arrive sur Bangkok après une belle journée de 140km. Cette ville grouille de monde, il y a des embouteillages partout, des buildings et des centres commerciaux gigantesques sur plusieurs étages. Ce n'est pas vraiment l'endroit dont je rêve.

Bangkok
Bangkok fut aussi l'occasion de retrouver quelques amis velauxien arrivant avec un colis spécialement préparé par Remy. Cette boite magnifique contenait du fromage, du paté, du pastis, du fois gras, du cassoulet, .... Un bonheur après plus de six mois sans ces merveilles françaises. Merci Remy !

Mes parents arrivent le 25 janvier 2016. Pendant 10 jours je vais ranger le vélo et visiter le nord du pays en mode 3 étoiles 😎.

Statistiques

Distance :  640 km
Nb jours : 10
Nb jours de vélo : 5
Nb jours de repos : 5
Etape la plus longue : 143 km
Etape la plus courte :  80km
Rayon cassé roue arrière : 3

Total depuis le début
Distance :  8543km
Nb jours : 116
Nb jours de vélo : 74
Nb jours de repos : 42
Etape la plus longue : 208 km ( 10h de selle, Chine)
Etape la plus courte : 43 km
Plus haut col : 3045 m (Yunnan, Chine)
Crevaison : 4
Rayon cassé roue arrière: 9


La Suite...

23/01/2016

Cambodge : Sihanouk - Poipet

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03 janvier 2016 - 15 janvier 2016
Angkor
Après quelques jours de repos au bord de plages de sable fin, on repart avec Seb direction le nord, Phnom Penh, Angkor, puis la Thaïlande. Le premier jour on passe la nuit chez Nico, un jeune français de 26 ans rencontré le soir du jour de l'an. Il est en train de construire un petit hôtel et des bungalows à Kampot en bord de rivière. Puis on reprend la route vers la capitale, Phnom Penh. Une route droite, plate, comme le Cambodge sait les faire. Rien de passionnant.

A Phnom Penh, on loge dans une petite auberge pour quelques jours afin de faire la demande de visa pour la Thaïlande.
On se rend à l'ambassade Thaïlandaise et là première surprise: pour faire la demande de visa il faut des billets d'avion aller/retour, une preuve qu'on a au moins 1000€ sur notre compte bancaire, une photo et 40$. A Vientiane, au Laos, à l'ambassade thaïlandaise on nous demandait seulement une photo et le même visa touriste de 60 jours coutait 30$. Pourquoi une telle différence ? Personne ne sait. On voyage en vélo donc on a pas de billets d'avions. Demander un statut bancaire en anglais prendrait trop de temps. Du coup on fait le tour des agences qui s'occupent des visas. Les prix oscillent entre 48$ et 50$ et il faut seulement une photo. Pas besoin de statut bancaire ou de billet d'avion. Fort de ces informations nous tentons le coup sans ces papiers et on verra bien.

Stand de noix de coco de bord route. Belle glacière couleur DDE.
Arrivé devant le guichet, on tent le formulaire de demande de visa et une photo à la dame qui nous demande évidemment les billets d'avions et le statut bancaire. On répond que nous voyageons en vélo, donc pas d'avion et que le statut bancaire on ne l'a pas. Elle nous répond OK. Puis elle nous demande d'écrire en anglais sur une page blanche, notre itinéraire, pourquoi nous n'avons pas de billet d'avions et de certifier que nous avons assez d'argent. On s'exécute, on lui rend cette page. Elle ne la lit même pas, elle prend nos 40$ et deux jours plus tard nos visas sont disponibles. Pourquoi réclamer des documents alors qu'avec une simple déclaration écrite on peut avoir le visa. Ah, l'administration, quelle blague !
Phnom Penh est une grande ville en plein essor.
Building, embouteillages, travaux, jeunes cambodgiens habillés comme des américains, bar, boites de nuits, filles ... Un visage complètement différent de la campagne cambodgienne que nous avons visité. On l'a quitte sans regret après trois jours.


On reprend la route direction Siem Reap afin de visiter les temples d'Angkor. La route n'est toujours pas passionnante, en plus elle est en mauvais état, quand ce n'est pas de la piste. De la circulation, de la poussière, de la chaleur, des rizières à pertes de vue, des dizaines de "hello", le cocktail du cycliste au Cambodge. Heureusement on mange bien. On s'arrête souvent dans de petits marchés de bord de route fait de tôles et de bâches. Un tas de petits marchands à même la terre vendent tous ce dont on a besoin : fruit, beignet, banane braisée, gaufre, nouille, ... Un régal pour les yeux et le palais. Et tout ça pour un prix modique, parfait.
Le deuxième soir, on a pas envie de sortir la tente, alors on s'arrête dans une mosquée. Après l'étonnement de voir des blancs en vélo, l'imam nous déroule le tapis rouge. Il nous installe un lit, nous montre les toilettes et la douche. Après la prière du soir, Musa, un jeune pratiquant qui parle anglais nous invite à manger chez lui. Au menu : riz, omelette, poisson séché, poulet au wok, légumes. On discute de la vie au Cambodge. Une belle soirée, merci Musa. L'hospitalité des musulmans n'est pas un mythe. A  quatre heure du matin on est réveillé par l'appel à la prière. Mais on ne se plaint pas, on passé une bonne nuit.

On arrive à Siem Reap, la ville à 5km des temples d'Angkor après trois jours de vélo. Les temples sont dispersés sur un rayon de plusieurs kilomètres carrés. La plupart des touristes louent les services d'un tuk-tuk. Nous utiliseront nos vélos bien sur, à la fin de la journée, mon compteur affichera 50km.
Les droits d'entrées sont de 20$, une belle somme quand on sait que le salaire d'un cambodgien tourne autour des 5$ par jour.
A 5h du matin, on part pour voir le lever de soleil sur le plus grand des temple, Angkor Wat. Beaucoup de monde et la vue n'est pas exceptionnelle. On aurait mieux fait de rester couché. Afin d'éviter les touristes on fait le circuit des temples dans le sens inverse de la "masse". On est quasiment seul dans la plupart des temples. Certains sont vraiment magnifiques quand d'autres ne sont que ruines. Les plus beaux à mon gout sont ces temples ou la nature a repris ses droits. Les arbres au milieu de ces structures faites par l'homme sont magnifiques. Les temples ne sont pas gigantesques, ils sont pour les plus grands de la hauteur d'un petit immeuble. Les sculptures murales sont pour la plupart en mauvais état. Ils sont tous différents mais similaires à la fois. Quand on en a vu quelques uns on les a tous vus. Au bout d'une journée et plus d'une dizaine visités on est rassasié.

Angkor wat
Je ne regrette pas  la visite, c'est joli mais pas grandiose. Et puis 20$ ça fait cher ! La ville de Siem Reap en elle-même n'a rien de remarquable. Elle existe seulement grâce au tourisme des temples.

Le 15 janvier 2016 on part direction la Thaïlande. La route ne change pas, ça devient presque lassant. Pour égayer notre dernière nuit au Cambodge on s'arrête dans une église. Ce petit endroit dirigé par Grace une missionnaire catholique coréenne possède un orphelinat et une école d'anglais. On assiste au dernier cours de la journée, on discute avec le prof et certains élèves. Diner, douche, grande pièce avec matelas pour la nuit, petit déjeuner, merci Grace. Le Cambodge se termine sur cette belle note. Le passage de la frontière à Poipet est plutôt facile. Il y a beaucoup de monde, on attend une dizaine de minutes pour avoir notre tampon de sortie. Une fois notre passeport tamponné, on part vers le poste frontière Thaïlandais.



Plus de 20 jours au Cambodge. Des paysages magnifiques mais aussi parfois chiant à mourir. Les routes sont plates et droites 😒. La nourriture est variée et bonne. Même si parfois c'est immangeable. C'est la première fois depuis le départ que je n'ai pas réussi à manger certains plats, trop amer, trop fort, impossible pour mon palais. Les cambodgiens sont dans l'ensemble souriants et sympathiques. Ils nous crient des hello à tout bout de champ. Rigolo au début mais presque énervant à la fin de la journée après des centaines d'appels. Surtout que si on les ignore, ils crient encore plus fort.
Le climat est chaud et sec, presque 40°C. La moustiquaire est de rigueur au lever et au coucher du soleil.

Statistiques

Distance :  803 km
Nb jours : 12
Nb jours de vélo : 7
Nb jours de repos : 5
Etape la plus longue : 127 km
Etape la plus courte :  54 km
Rayon cassé roue arrière : 1

Total depuis le début
Distance :  7903 km
Nb jours : 106
Nb jours de vélo : 69
Nb jours de repos : 37
Etape la plus longue : 208 km ( 10h de selle, Chine)
Etape la plus courte : 43 km
Plus haut col : 3045 m (Yunnan, Chine)
Crevaison : 4
Rayon cassé roue arrière: 6
La Suite...

16/01/2016

Cambodge : Veun Kham - Sihanouk

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22/12/2015 - 02/01/2015
Une nuit au poste

Nous voilà avec Seb devant le poste frontière cambodgien. Une barrière et une petite maisonnette avec deux douaniers à l’intérieur. Rien de grandiose. Les postes frontières laotiens ressemblent à des châteaux comparés à celui ci.
On présente nos visas au douanier. On s'attend ce qu'il nous demande des dollars pour le tampon mais rien. Avec le sourire il nous rend nos passeports en règle et on passe sous la barrière pour entrer au Cambodge.
Première surprise, il n'y a pratiquement personne qui passe la frontière. Pas de voiture, pas de bus, pas de camion. Pourtant on est au poste frontière le plus important entre le Laos et le Cambodge.
On changes nos devises Laotienne contre des US Dollars dans une petite baraque à cinquante mètres du poste frontière. Il faut savoir qu'au Cambodge on peut payer en dollars ou en Riel, la monnaie officiel.

On se met en selle vers Kratie, au sud. La route est chaotique, à certains endroits elle s'arrête pour laisser place à une piste de plusieurs kilomètres. Les rares camions que nous croisons nous couvrent de poussières. La mise en jambe est directe : route en mauvaise état, piste poussiéreuse, chaleur écrasante, soleil brulant ! Presque 40°C à l'ombre . Même la nuit on transpire en continu. Bienvenue dans le nord du Cambodge. Pour agrémenter tout ça, les 100 premiers kilomètres sont quasiment inhabités. Juste quelques maisonnettes de bord de route vendant quelques boissons fraiches dans des grandes glacière orange couleur DDE. La glace est livré par un scooter et sa charrette. Le livreur se ballade sur la route et découpe ses énormes blocs de glaces de 2 mètres à la scie ! Bienvenue au tiers monde. Si ça continue comme ça, la traversée du Cambodge va être assez galère.

Et puis petit à petit en s'approchant de Kratie, on retrouve un peu de civilisation: village de bord de route avec son mini marché, ses petits restos, scooters ambulants passant de village en village. Certains avec des montagnes de fruits et légumes, d'autres avec des marmites de nouilles ou de riz, d'autres encore avec des baguettes et des sandwichs, des plateaux d'escargots, ...
On trouve même du jus de sucre de canne fraichement pressé servi dans un grand verre ou un sac en plastique rempli de glaçons, excellent. Pour 1000 riel, 0.25$, on se ne prive pas. A chaque pause on se désaltère 😋.
Le scooter sert à transporter tout et n'importe quoi. Parfois on se demande comment ce petit engin de 125cc fait pour tracter tout ce poids. Ce qui est sûr c'est qu'il surchauffe, mais les cambodgiens sont bricoleurs et fabriquent des systèmes de "refroidissement liquide" à base de bidon de 5L rempli d'eau gouttant sur la culasse.

Le 24 décembre ont arrive à Kratie après trois jours de vélo. Pour Noël on se fait un bon repas local: légumes et riz frit avec de la noix de coco. Et une bonne crêpe en dessert. Pas de foie gras, langouste ou chocolat 😥. Le 26 décembre on repart en direction de Sihanouk, 450km au sud pour passer un jour de l'an au bord de la mer.

On commence à trois ce petit périple. Timo, un français de 28 ans rencontré quelques minutes plus tôt, nous accompagne. Il est parti de France en avril pour un tour du monde en vélo.
Le trafic sur la route s'intensifie un peu, ce n'est pas la Chine mais ça commence à faire du bruit. Du coup, on prend quelques routes alternatives qui se transforment souvent en pistes. Un soir ne trouvant pas d'endroit pour dormir, on s'arrête dans un temple. Les moines nous accueillent avec le sourire et nous font signe que l'on peut dormir ici ce soir. Soulagé, on discute avec eux en anglais. Puis un jeune en scooter arrive dans l'enceinte du temple. Il parle avec les moines puis nous dit que l'on ne peut pas dormir ici. Il faut qu'on aille au poste de police. Les moines nous confirment qu'il est policier. Il a le sourire donc on se dit qu'on ne risque rien de bien méchant! En arrivant au poste, il nous explique que l'on peut dormir dans le poste, c'est moins dangereux que le temple. On prend notre douche en plein air dans d'énormes jarres remplies d'eau de pluie. Plusieurs personnes sont assises sur une plateforme en bambou. Ils ne semblent pas être flics. La bière coule à flot. Ils partagent leur repas avec nous: petit friture de poisson, riz et banane. Après quelques dizaines de bières tout le monde, bien imbibé, rentre et on se couche dans le poste de police à même le sol en compagnie du jeune policier. La nuit fut agitée, pas mal de policiers rentrent et sortent. Mais aucun ne semble intrigué par notre présence. Au petit matin on quitte les lieux en remerciant nos hôtes. MERCI pour cette nuit au poste !

Après deux jours de pédale on arrive à Phnom Penh. On dit au revoir à Timo et on continue vers Sihanouk. La route est propre mais pas large et la bande d'arrêt d'urgence est en terre. Dangereux quand les fous du volants rôdent ( ils mériteraient bien quelques noms d'oiseaux mais on va rester sage et discret.) Les rois de la route avec leurs machines à quatre roues se croient tout permis une fois leur klaxon enfoncé . Doubler alors qu'on arrive en face. Nous doubler en passant à fond à quelques centimètres. On est souvent obligés de rouler sur la bande d'arrêt d'urgence en terre pour éviter les collisions.

Après 4 jours de vélo depuis Kratie et une dernière journée de 150 km on arrive à Sihanouk. Les plages de sable fin sont magnifiques. Certaines sont occupées par des bars et resto,  mais il reste encore des coins vierges. L'eau est à 27°C, parfait !
On passe 5 jours de repos et de calme. On fête la nouvelle année avec un groupe de montpelliérains rencontrés une semaine plus tôt dans le sud du Laos. Resto, bain de minuit. Un jour de l'an en short, T-shirt ça fait plaisir.
A part ses plages Sihanouk n'a rien de charmant. Le plus triste c'est de voir ces vieux blancs dégueulasses avec des jeunes cambodgiennes. Trop de prostitution dans cette ville !

Les cambodgiens sont pour la plupart souriants et sympas et plus avenants que les Laotiens. Leur teint est beaucoup plus foncé que leur voisins du Laos. Et pour cause, le soleil est brulant dans cette contrée. Même si on a l’impression que le pays est  plus pauvre que le Laos, la nourriture est plus raffinée, variée et moins chère. Pour 1$ on mange de bons plats de nouilles de riz frites, des crêpes de maïs fourrées de légumes, de viande et de cacahuètes. Niveau sucrerie les cambodgiens ne sont pas en manque : gaufre à la noix se coco, beignets de bananes. Le tout pour 500 riel, 0.12$. Bon et pas cher. Et puis les cambodgiens sont pour la plupart honnête, ils essayent rarement de nous charger deux fois le prix. À part bien sur dans les endroits touristiques où le prix pour les blancs est doublé systématiquement.

7000 km en vélo depuis Pékin. Merci à mes jambes :)
Après 7000 km plein sud depuis Pékin. Je vais remonter le Cambodge pour rejoindre les temples d’Angkor et ensuite Bangkok en Thaïlande. Quelques centaines de kilomètres plein nord avant de redescendre vers la Malaisie et l'Indonésie.


Statistiques

Distance : 736 km
Nb jours : 12
Nb jours de vélo : 7
Nb jours de repos : 5
Etape la plus longue : 153 km
Etape la plus courte : 52 km
Pas de crevaison ou de rayon cassé !!

Total depuis le début
Distance : 7100 km
Nb jours : 94
Nb jours de vélo : 62
Nb jours de repos : 32
Etape la plus longue : 208 km ( 10h de selle, Chine)
Etape la plus courte : 43 km
Plus haut col : 3045 m (Yunnan, Chine)
Crevaison : 4
Rayon cassé roue arrière: 5
La Suite...

02/01/2016

Laos : Vientiane - Don det

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09/12/2015 - 22/12/2015
Le Mékong:

Toujours bien fatigué, même après trois jours de repos, je pars avec Seb direction le Cambodge. Notre route suit le Mékong sur plus de huit cents km. Immense fleuve que nous n'apercevons que de temps en temps. Les paysages humides et tropicaux du nord laissent place à une végétation assez sèche et à la poussière. Sur certaines grandes lignes droites on se croirait dans la savane africaine.
Plus on descend vers le sud, plus le soleil frappe fort. Une chaleur sèche qui n'est pas suffocante. Seb qui n'est pas encore bronzé se passe de la crème solaire plusieurs fois par jour.

Les kilomètres s'enchainent dans un paysage de grandes lignes droites bordées de rizières à sec en cette saison. Monotone mais pas déplaisant. Tous les soirs on trouve assez facilement un abri ou une maison abandonnée où passer la nuit. Un petit chez soi bien plus agréable que la tente. Quelques fois au soleil couchant quelques laotiens curieux nous rendent visite. Certains juste pour nous observer, d'autres pour parler avec le peu d'anglais ou de français qu'ils connaissent. Un soir, un vieux laotien nous a même récité l'alphabet en français, on s'est bien marré ! D'autres encore nous disent que c'est dangereux de dormir dehors. Avec ces derniers on ne fait pas trop attention à ce qu'ils nous racontent. De toute façon on ne comprend que leurs gestes et pas leur langage. On sourit puis ils finissent par partir. Les plus curieux reviennent au petit matin juste pour nous voir partir.

Malgré un trafic modéré sur les routes, on a vu plusieurs accidents. Deux ou trois branches par terre en guise de signalisation et des flics qui prennent des photos tout en dessinant des traces à la bombe de peinture. Des dépanneurs qui réparent les voitures directement sur la route. Assez folklorique. Sébastien nous a aussi fait l'honneur d'une belle chute. Un jour de vent, il lâche les mains pour attraper son téléphone. Son guidon tourne et paf !, la chute. Rien de grave, juste quelques égratignures et un porte-bagage tordu.

Nous sommes sur la route principale qui mène au Cambodge, pourtant il n'y a que très peu de circulation.  Juste quelques fous du volant qui roulent très vite la main sur le klaxon tout en traversant des villages où les gamins jouent au bord de la route. Criminel ! Tout ce petit monde nous acclame de "hello" à chaque passage. On doit facilement franchir le milliers de hello par jour.


Le trajet sur cette "grande route" est aussi l'occasion de se faire plaisir. Le midi avec notre plat de nouille ou notre sandwich "baguette" on commande un grand café glacé servi dans un sac en plastique rempli de glaçons. Ensuite, on roule toute l'après midi avec notre sachet que l'on remplit de temps en temps pour avoir de l'eau bien fraiche. Et puis  comme on est pas pressé par le temps, on se prend quelques jours de repos dans de petites villes.
On a bien apprécié Thakek, petite ville charmante au bord du Mékong. L'atmosphère aux Quatre Milles Iles est vraiment reposante, même si l'endroit est envahi de touristes et les prix un peu plus élevés qu'ailleurs.

Après treize jours de voyage, la maladie qui m'a fatigué pendant plus de dix jours s'est envolée. J'ai de nouveau faim, je retrouve le plaisir de manger et de l'énergie, ça fait plaisir !
Le seul problème c'est mon vélo. Il commence à sérieusement faire la gueule. Après 6300km l'usure se fait sentir. Je casse un rayon tous les 3 jours, ma cassette et ma chaine sont vraiment usées. Vivement Bangkok que je le change.

On arrive au poste frontière entre le Laos et le Cambodge le 22 décembre 2015 vers neuf heures . Comme attendu, pour avoir notre tampon de sortie laotien la douanière nous demande 2$. Pas décidés à payer, on lui dit que nous n'avons plus d'argent et que de toute façon le coup de tampon est gratuit. Elle nous rend nos passeport sans tampon. Pas pressé, on s'assoit donc sur un banc devant son guichet. On attend. Cinq minutes plus tard Seb va lui parler mais elle veut toujours ses 2$. On continue à attendre, puis dix minutes plus tard, elle nous appelle avec une gueule d'enterrement et nous tamponne nos passeports gratuitement ! Elle a lâchè avant nous !
Au revoir le Laos !

J'ai vraiment apprécié le Laos. Après un mois passé ici, je le quitte avec de très bons souvenirs. Ce pays reste encore préservé du tourisme de masse, il reste des endroits sauvages et magnifiques. Les routes sont plutôt calmes. Trouver un endroit pour dormir est assez facile. Il n'y a pas du monde partout comme en Chine ou au Vietnam. L'ambiance est calme et reposante. Les prix de la nourriture et des auberges sont raisonnables. On peut dormir pour 5 à 10€ et manger pour 1 à 3€. Bien sur, ceux qui veulent des produits occidentaux sont obligés de vider leur porte-monnaie. Une tablette de chocolat c'est minimum 5€, le pot de Crème à la noisette Nut... c'est 15€, ...

Direction le Cambodge avec Seb où nous allons passer les fêtes de fin d'années en short au bord de plages de sable fin !

Statistiques

Distance : 890 km
Nb jours : 13
Nb jours de vélo : 8
Nb jours de repos : 5
Etape la plus longue : 146 km
Etape la plus courte : 75 km
Rayon cassé roue arrière : 2
Crevaison : 1

Total depuis le début
Distance : 6374 km
Nb jours : 82
Nb jours de vélo : 55
Nb jours de repos : 27
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Plus haut col : 3045 m
Crevaison : 4
Rayon cassé roue arrière: 5
La Suite...