23/01/2016

Cambodge : Sihanouk - Poipet

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03 janvier 2016 - 15 janvier 2016
Angkor
Après quelques jours de repos au bord de plages de sable fin, on repart avec Seb direction le nord, Phnom Penh, Angkor, puis la Thaïlande. Le premier jour on passe la nuit chez Nico, un jeune français de 26 ans rencontré le soir du jour de l'an. Il est en train de construire un petit hôtel et des bungalows à Kampot en bord de rivière. Puis on reprend la route vers la capitale, Phnom Penh. Une route droite, plate, comme le Cambodge sait les faire. Rien de passionnant.

A Phnom Penh, on loge dans une petite auberge pour quelques jours afin de faire la demande de visa pour la Thaïlande.
On se rend à l'ambassade Thaïlandaise et là première surprise: pour faire la demande de visa il faut des billets d'avion aller/retour, une preuve qu'on a au moins 1000€ sur notre compte bancaire, une photo et 40$. A Vientiane, au Laos, à l'ambassade thaïlandaise on nous demandait seulement une photo et le même visa touriste de 60 jours coutait 30$. Pourquoi une telle différence ? Personne ne sait. On voyage en vélo donc on a pas de billets d'avions. Demander un statut bancaire en anglais prendrait trop de temps. Du coup on fait le tour des agences qui s'occupent des visas. Les prix oscillent entre 48$ et 50$ et il faut seulement une photo. Pas besoin de statut bancaire ou de billet d'avion. Fort de ces informations nous tentons le coup sans ces papiers et on verra bien.

Stand de noix de coco de bord route. Belle glacière couleur DDE.
Arrivé devant le guichet, on tent le formulaire de demande de visa et une photo à la dame qui nous demande évidemment les billets d'avions et le statut bancaire. On répond que nous voyageons en vélo, donc pas d'avion et que le statut bancaire on ne l'a pas. Elle nous répond OK. Puis elle nous demande d'écrire en anglais sur une page blanche, notre itinéraire, pourquoi nous n'avons pas de billet d'avions et de certifier que nous avons assez d'argent. On s'exécute, on lui rend cette page. Elle ne la lit même pas, elle prend nos 40$ et deux jours plus tard nos visas sont disponibles. Pourquoi réclamer des documents alors qu'avec une simple déclaration écrite on peut avoir le visa. Ah, l'administration, quelle blague !
Phnom Penh est une grande ville en plein essor.
Building, embouteillages, travaux, jeunes cambodgiens habillés comme des américains, bar, boites de nuits, filles ... Un visage complètement différent de la campagne cambodgienne que nous avons visité. On l'a quitte sans regret après trois jours.


On reprend la route direction Siem Reap afin de visiter les temples d'Angkor. La route n'est toujours pas passionnante, en plus elle est en mauvais état, quand ce n'est pas de la piste. De la circulation, de la poussière, de la chaleur, des rizières à pertes de vue, des dizaines de "hello", le cocktail du cycliste au Cambodge. Heureusement on mange bien. On s'arrête souvent dans de petits marchés de bord de route fait de tôles et de bâches. Un tas de petits marchands à même la terre vendent tous ce dont on a besoin : fruit, beignet, banane braisée, gaufre, nouille, ... Un régal pour les yeux et le palais. Et tout ça pour un prix modique, parfait.
Le deuxième soir, on a pas envie de sortir la tente, alors on s'arrête dans une mosquée. Après l'étonnement de voir des blancs en vélo, l'imam nous déroule le tapis rouge. Il nous installe un lit, nous montre les toilettes et la douche. Après la prière du soir, Musa, un jeune pratiquant qui parle anglais nous invite à manger chez lui. Au menu : riz, omelette, poisson séché, poulet au wok, légumes. On discute de la vie au Cambodge. Une belle soirée, merci Musa. L'hospitalité des musulmans n'est pas un mythe. A  quatre heure du matin on est réveillé par l'appel à la prière. Mais on ne se plaint pas, on passé une bonne nuit.

On arrive à Siem Reap, la ville à 5km des temples d'Angkor après trois jours de vélo. Les temples sont dispersés sur un rayon de plusieurs kilomètres carrés. La plupart des touristes louent les services d'un tuk-tuk. Nous utiliseront nos vélos bien sur, à la fin de la journée, mon compteur affichera 50km.
Les droits d'entrées sont de 20$, une belle somme quand on sait que le salaire d'un cambodgien tourne autour des 5$ par jour.
A 5h du matin, on part pour voir le lever de soleil sur le plus grand des temple, Angkor Wat. Beaucoup de monde et la vue n'est pas exceptionnelle. On aurait mieux fait de rester couché. Afin d'éviter les touristes on fait le circuit des temples dans le sens inverse de la "masse". On est quasiment seul dans la plupart des temples. Certains sont vraiment magnifiques quand d'autres ne sont que ruines. Les plus beaux à mon gout sont ces temples ou la nature a repris ses droits. Les arbres au milieu de ces structures faites par l'homme sont magnifiques. Les temples ne sont pas gigantesques, ils sont pour les plus grands de la hauteur d'un petit immeuble. Les sculptures murales sont pour la plupart en mauvais état. Ils sont tous différents mais similaires à la fois. Quand on en a vu quelques uns on les a tous vus. Au bout d'une journée et plus d'une dizaine visités on est rassasié.

Angkor wat
Je ne regrette pas  la visite, c'est joli mais pas grandiose. Et puis 20$ ça fait cher ! La ville de Siem Reap en elle-même n'a rien de remarquable. Elle existe seulement grâce au tourisme des temples.

Le 15 janvier 2016 on part direction la Thaïlande. La route ne change pas, ça devient presque lassant. Pour égayer notre dernière nuit au Cambodge on s'arrête dans une église. Ce petit endroit dirigé par Grace une missionnaire catholique coréenne possède un orphelinat et une école d'anglais. On assiste au dernier cours de la journée, on discute avec le prof et certains élèves. Diner, douche, grande pièce avec matelas pour la nuit, petit déjeuner, merci Grace. Le Cambodge se termine sur cette belle note. Le passage de la frontière à Poipet est plutôt facile. Il y a beaucoup de monde, on attend une dizaine de minutes pour avoir notre tampon de sortie. Une fois notre passeport tamponné, on part vers le poste frontière Thaïlandais.



Plus de 20 jours au Cambodge. Des paysages magnifiques mais aussi parfois chiant à mourir. Les routes sont plates et droites 😒. La nourriture est variée et bonne. Même si parfois c'est immangeable. C'est la première fois depuis le départ que je n'ai pas réussi à manger certains plats, trop amer, trop fort, impossible pour mon palais. Les cambodgiens sont dans l'ensemble souriants et sympathiques. Ils nous crient des hello à tout bout de champ. Rigolo au début mais presque énervant à la fin de la journée après des centaines d'appels. Surtout que si on les ignore, ils crient encore plus fort.
Le climat est chaud et sec, presque 40°C. La moustiquaire est de rigueur au lever et au coucher du soleil.

Statistiques

Distance :  803 km
Nb jours : 12
Nb jours de vélo : 7
Nb jours de repos : 5
Etape la plus longue : 127 km
Etape la plus courte :  54 km
Rayon cassé roue arrière : 1

Total depuis le début
Distance :  7903 km
Nb jours : 106
Nb jours de vélo : 69
Nb jours de repos : 37
Etape la plus longue : 208 km ( 10h de selle, Chine)
Etape la plus courte : 43 km
Plus haut col : 3045 m (Yunnan, Chine)
Crevaison : 4
Rayon cassé roue arrière: 6

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