25/08/2016

Australie Sud : du vert, du vent et des villes

5 comments

25 juillet 2016 - 23 aôut 2016  Ceduna - Port Lincoln - Adelaide - Melbourne - Warragul

En route vers le sud direction la péninsule d'Eyre et la ville de Port Lincoln. Le climat hivernal est toujours présent avec de la pluie, du vent et des températures aux alentours de 10°C à midi. Les paysages sont verts. Le brouillard du matin couvrant les collines et les petits lacs me fait penser aux paysages écossais. A la tombée de la nuit, j'utilise mon réchaud à bois pour me réchauffer et cuire de délicieux spaghettis.
A Port Lincoln, je retrouve la douceur d'un toit pour le week-end, accueilli chaleureusement par Graham et Karen un couple d'une soixantaine d'années ardents triathlètes. J'assiste à mon premier match de football australien confortablement assis, au chaud dans la voiture de Graham. Quelle surprise ! Les tribunes du stade de football sont séparées en deux: un coin pour les voitures et un autre pour les "piétons". Le dimanche sous un grand soleil je participe à ma première course d'orientation, suivi d'un formidable diner avec les membres du club de triathlon. Deux jours bien remplis, d'activités et de rencontres ☺

Je remonte vers le nord pour sortir de la péninsule et atteindre Adelaïde. Je me fais arrêter par la police car je ne porte pas mon casque. Ils me donnent un avertissement verbal et repartent avec le sourire des représentants de l'ordre ayant accompli leur devoir !
Comme j'ai le temps et que le me manque de dénivelé me donne des fourmis dans les jambes, je choisis de passer par une chaine de petites montagnes les Flinders Ranges. L'Australie est trop plate à mon goût. Je rencontre de formidables australiens qui m'accueillent gracieusement et j'atteins Adelaïde le 12 août 2016. L'entrée dans les grandes villes est toujours désagréable. Trop de trafic et de bruit.
Je passe le week-end chez Kathy et Tony. Deux jours bien remplis: pub, bières et pizzas le vendredi soir. Je rencontre un "Manager" qui a produit un groupe de rock de Marseille qui écume régulièrement les scènes australiennes et néo-zélandaises nommé harmonic generator. Le monde est petit. Le samedi, visite de quatre brasseries avec plus de deux litres de bières au compteur avant de rejoindre l'ovale d'Adelaïde et d'assister à un match de football australien entre Melbourne et Adelaïde. L'ambiance est bonne enfant, pas de séparation entre les supporters des deux équipes. Le jeu lui même est très dur, mais dans les tribunes les gens sont "civilisés", contrairement aux "sauvages" présents dans les stades de football français.
L'Australie est immense et les gens ne s'agglutinent pas dans des tours de béton. Adelaïde est une ville très étalée, composée de quartiers résidentiels: pas de barres d'immeubles immondes mais de belles plages à l'ouest et quelques buildings dans le quartiers des affaires.



Je continue ma route vers l'est direction Melbourne avec quelques belles journées ensoleillées pour mon plus grand plaisir. Au détour d'une petite route juste avant Millicent j'aperçois un vieil homme marchant au loin. En arrivant à sa hauteur je lui crie un "hello" pour le saluer. Plongé dans ses pensées je le surprend et lui fait presque peur. Je m'arrête et on discute plusieurs dizaines de minutes, échangeant nos histoires respectives. Voici la sienne : Il s'appelle Peter Tripovich. Il est vétéran de la Royal Australian Air Force et ancien agriculteur. Il fait partie de ces héros presque anonymes qui forcent le respect. Il a 90 ans et fait le tour de l'Australie à pied afin de lever des fonds pour la fondation International Children’s Care, une association de soutien aux enfants en difficulté.  Il est parti de Melbourne il y a quelques années. A cause de problèmes familiaux il a dû faire une pause forcée. A ses débuts il couvrait plus de 50km par jour mais depuis qu'il a repris sa marche, il y a quelques mois, il se limite à 40km, la faute à une cheville douloureuse. Pas si mal pour son âge ! ☺. Il a presque terminé son tour d'Australie. Plus que quelques centaines de kilomètres. Un rien, après avoir fait plus de 14000km !
Je lui souhaite bonne route et je repars sur mon vélo.

Plutôt que de me diriger directement vers Melbourne je fais un détour par la Great Ocean Road. Une route qui longe le bord de mer sur plus de 240km. Cette route très touristique est parcourue par des cars bondés de touristes chinois. C'est la première fois que j'en rencontre autant depuis que je suis en Australie.
Je profite quand même de cette magnifique route sinueuse, un des plus bel endroit d'Australie que j'ai vu. Mais il ne faut pas oublier que c'est l'hiver, et les pluies glaciales gâchent quelque peu ces beaux paysages.


Je traverse Melbourne sous la pluie pour ne pas changer. Je suis actuellement hébergé chez Michael et Kath à Warragul, 100km à l'est de Melbourne. Leur fille Mave me fait bien rire et le curry préparé par Michael est excellent. Demain je pars direction Sydney.

Statistiques

Distance :  2372 km
Nb jours : 30
Nb jours de vélo : 27
Nb jours de repos : 3
Etape la plus longue : 154 km
Etape la plus courte :  129 km
Crevaison : 1

Total depuis le début

Distance : 22606 km
Nb jours : 229
Nb jours de vélo : 211
Nb jours de repos : 118
Etape la plus longue : 257 km ( Australie, Nullarbor)
Etape la plus courte : 26 km
Plus haut col : 3045 m (Yunnan, Chine)
Crevaison : 7
Rayon cassé roue arrière: 9 ( ancien vélo décathlon à 100€)
temp. max/min : 49°C ( Australie) / -5°C ( Mongolie)


5 commentaires :

  1. Tes photos sont magnifiques, tes explicaions superbes... on pense à toi tous les jours et parlons de toi très souvent, loins des yeux et du net mais près du coeur.... de gros bisous des VENTO

    RépondreSupprimer
  2. Avec une barbe pareille ils te confondent pas avec un aborigène? Avec le temps passé en Australie tu dois masteriser le didgeridoo! Au plaisir de te lire. Seb de Toulouse

    RépondreSupprimer
  3. Merci d'édifier les Velauxiens (et les autres) en mal de dépaysement et qui hésitent à sauter le pas !

    RépondreSupprimer
  4. @Vento : c'est pas de la grande prose, les photos sont meilleures ;)
    @Seb : la barbe protège mes sensibles joues du froid. Je la couperai lorsque le thermomètre
    remontera.

    RépondreSupprimer
  5. J'ai découvert ce blog grâce a un article sur la provence.fr ! Je ne vous connais pas mais ce que vous faites est une expérience exceptionnelle et fascinante.Quel courage et quelle folie :) Je vous envie de pouvoir voir le monde.Je vous suis de très près dans votre quête du bonheur.Bonne route Cyril.Merci pour vos récits et photos (Cyril de Limoges)

    RépondreSupprimer