25/12/2015

Laos : Pang hoc - Vientiane

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23/11/2015 - 09/12/2015
Galères et retrouvailles:

Un panneau m'annonce que je suis au Laos mais toujours pas de poste frontière. Après 6 km, j'arrive enfin à la frontière laotienne. Personne aux barrières, personne au guichet. C'est la pause déjeuner. Je prends mon mal en patience et j'attends. Il est 11h30. Après 3h d'attente je peux enfin faire mon visa "on arrival". Un formulaire à remplir, une photo et 32$ au premier guichet, puis 2$ au second pour la "taxe touriste" et enfin 3$ lors de la remise de mon passeport par le dernier militaire. Merci la corruption. Officiellement j'aurais seulement dû payer 30$ mais aux frontières terrestres cela est rarement respecté. J'en ai fait les frais.

Me voila au Laos pour 30 jours. Le changement par rapport au Vietnam est direct. Pas de maisons en continu au bord de la route, personne ne vit au Laos ?. Avec seulement sept millions d'habitants, les espaces calmes et vierges existent, Merci !!
Les paysages dans ces montagnes du nord sont aussi splendides qu'au Vietnam. Ma première nuit je la passerai dans un petit abri juste au dessus d'un champ de bananier. Le paradis se trouverait-il au Laos ? Presque !!!
La seule difficulté pour un cycliste dans ces montagnes est le pourcentage des montées. Ceux qui ont tracé ces routes ne s'embarrassaient pas avec les virages, c'est tout droit pleine pente. De quoi faire brûler les jambes quand la montée dure plusieurs kilomètres. Pourtant les altitudes ne sont pas titanesques. Plus haut col : 1505 mètres.

Sur ces routes je croise quelques cyclistes. Plus en quinze jours que durant tout mon parcours chinois.
Arrivé à Pakmonk, je prends la route direction Phonsavan et non Vientiane ma destination finale. Un détour de 7 jours, mais comme j'ai un mois pour traverser le Laos ça me laisse le temps de prendre quelques chemins de traverses. Je ne regretterai pas mon choix. Route splendide, paysage majestueux. Les laotiens croisés sur ces routes sont tous souriants. Les enfants nous acclament comme des coureurs du tour de France :
- sabaidee
- hello
- good morning
- thank you
- et même des "I love you"
 Je dis nous car sur ce trajet je voyage pendant 4 jours avec Mathéo, 28 ans, un cycliste français rencontré en chemin. Parti en février 2015 de Paris, il a traversé l'Europe, l'Asie centrale et la Chine. Il se dirige comme moi vers l'Australie. Discuter, partager, échanger ça fait du bien après deux mois de route en solo. Et puis Mathéo transporte un réchaud et ça fait une grande différence. Le soir au bivouac on peut se cuisiner quelques bons petits plats : omelette, oignon, ail, riz, pâtes. Et le matin du bon riz au lait de soja. Ça fait plaisir.

Ce qui est marquant, c'est de voir autant d'enfants dans tous ces petits villages pour la plupart composés de seulement quelques dizaines de petites maisons. 9 maisons sur 10 sont en bambous, une pièce et une porte d'entrée. Pas de fenêtre, à l'intérieur l'ambiance est très sombre. Dans chaque "grand village", il y a une école et un petit terrain de jeux en terre. L'ambiance est vraiment calme. Les gens rêvassent au bord de la route ou font la sieste dans un hamac. Le laotien serait-il fainéant ? Surement plus que le chinois 😃 !!!

Cette atmosphère détendue n'est pas sans me déplaire et je fut vraiment étonné quand un soir avec Mathéo, nous nous sommes fait virer par la police. A dix-sept heures on se pose dans un champs à cinq cents mètres de la route, bien caché.  Trente minutes plus tard, trois hommes arrivent, dont 1 avec une kalachnikov. Ils nous font comprendre que l'on ne peut pas dormir ici et que nous devons aller à l’hôtel. Pourquoi ? impossible à savoir. Du coup, on reste sure place et après quelques minutes ils partent. Se croyant tranquille on monte nos tentes et au moment de dormir une voiture arrive avec au moins six personnes. Même discours, on doit aller dormir à l’hôtel. Leur anglais est vraiment mauvais, la discussion est difficile. On essaye de leur faire entendre que s'ils veulent que nous dormions à l’hôtel ils vont devoir nous le payer. Mais ils ne semblent pas comprendre. Après plusieurs minutes un des hommes sort sa carte de police. C'est l'argument qui nous décide à partir. On range nos affaires très lentement et on part suivi de nos "amis". Arrivé sur la route ils nous suivent en voiture pendant un kilomètre environ. A la sortie d'un virage, plus personne. D'un coup, on éteint nos lampes, on prend le premier chemin à droite et on se cache. Trente secondes après on voit passer leur voiture sans qu'ils nous aperçoivent. Bye bye 😏 !!! Dans la nuit noire, on trouve un nouvel endroit pour poser notre tente. La suite de la nuit sera calme et on pourra dormir tranquille jusqu'au lever du jour.

Après 8 jours de vélo consécutifs depuis la Frontière vietnamienne, le 30 novembre 2015, je m'arrête un jour à Phonsavan pour me reposer. C'est à ce moment là que la maladie me frappe ! Mal de tête, envie de vomir, grosse fatigue, perte d'appétit. Pensant que c'est juste une petite infection, je repars trois jours plus tard en direction de Vientiane pour rejoindre mon pote Seb. Mauvais calcul, les 4 jours pour rejoindre la capitale sont un calvaire. Toujours malade, je fais face à la chaleur dans les montagnes puis à 2 jours de pluies continus. Sans appétit je ne mange presque rien. Seulement un pain durant ces 4 jours. En arrivant à Vientiane, le 5 décembre 2015, je retrouve Seb. Il a un peu grossi et moi j'ai beaucoup maigri, mes joues se sont creusées, mes muscles se sont envolés, je ressemble à un grimpeur affuté du tour de France.
Fatigué, j'ai besoin de repos pour me remettre de ce mal qui ne veut pas me lâcher. Les symptômes sont ceux d'une hépatite, mon foie n'est pas en forme 😬 . Manger devient presque un fardeau. La moindre nourriture que j'avale me mets dans un état de fatigue tel, que je dois m'allonger, reprendre mon souffle et même faire une petite sieste dans certains cas.

Heureusement, trois jours de repos en compagnie de Seb me font le plus grand  bien. Vientiane est une ville plutôt agréable, pas trop grande pour une capitale, pas trop bruyante. La promenade au bord du Mékong, avec son marché nocturne et ces petits restos est vraiment sympa. Par contre il y a beaucoup de touristes, notamment des français. Si vous voulez de l’authenticité passez votre chemin. Cette ville s'est occidentalisée ! Demander notre visa thaïlandais était la principale raison de notre venue cette ville. Ce sera pour une prochaine fois, l'ambassade de Thaïlande ayant décidé de fermer pour une semaine 😢. On fera notre demande au Cambodge.

Le 09 décembre 2015, toujours malade, mais un peu plus en forme, je pars en direction du sud pour rejoindre le Cambodge en compagnie de Seb qui vient de s'acheter un vélo, .

Évidemment, même malade depuis une semaine, je ne pouvais écrire un article sans parler de bouffe. La nourriture au Laos ressemble beaucoup à celle du Vietnam. Bon mais pas plus. Les quantités servies ne sont pas super généreuses. Avec une soupe de nouilles ou du riz je ne suis pas rassasié comme c'était le cas en Chine. Du coup je me rabat sur les beignets, le pain, les cacahuètes et les bananes.

Statistiques

Distance : 1120 km
Nb jours : 16
Nb jours de vélo : 12
Nb jours de repos : 4
Etape la plus longue : 110 km
Etape la plus courte : 58 km
Plus haut col :  1505 m
Rayon cassé roue arrière : 1

Total depuis le début
Distance : 5488 km
Nb jours : 69
Nb jours de vélo : 47
Nb jours de repos : 22
Etape la plus longue : 208 km
Etape la plus courte : 70 km
Plus haut col : 3045 m
Crevaison : 3
Rayon cassé roue arrière: 3

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