03/10/2015

Mongolie : Désert de Gobi

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14/09/2015 - 18/09/2015
Le départ pour le Gobi est improvisé. Un matin, au petit déjeuner, un couple français cherche du monde pour partir dans le Gobi, 5 jours en mini van. On discute des tarifs, 100$ par jour pour payer le chauffeur et le van. A cinq, cela fait 20$, raisonnable au vu des tarifs pratiqués par certains organisateurs. A cela il faut rajouter l'essence, la nourriture et l'eau.

Ok, c'est parti. Nous voilà à cinq dans un minibus russe avec un chauffeur mongol ne parlant pas un mot d'anglais. Direction Karkhorin à 350 km à l'ouest d'Oulan-Bator. La route goudronnée est vraiment en mauvais état et les amortisseurs à lames de notre van Raz n'amortissent pas grand chose. On mettra 6 heures !!.
Karkhorin est une ancienne capitale, mais tout le monde est parti depuis longtemps. Les bâtiments de type soviétiques sont abandonnés. Cette ville ressemble à un village du bout du monde ! Seul le monastère restauré depuis peu semble vivant.

Après une nuit pluvieuse, on part vers le sud, direction Dalanzadgad à 3 jours de voiture par la piste.
Le premier jour, nous roulons principalement dans des steppes arides. Nous croisons pas mal de ger de nomades ayant des troupeaux de plusieurs centaines de chèvres et moutons. Des petits troupeaux de chameaux commencent à apparaitre. Les nomades mongols mènent leur troupeau avec le klaxon de leur moto chinoise, fini les chevaux.

Les pistes sont parfois en piteux état, il nous faut plusieurs heures pour faire juste 100km. Ce jour là nous ferons 250km en 8 heures. Nous posons notre tente au coucher du soleil au milieu de nulle part. La nuit, la vue du ciel nous coupe le souffle. Pas un nuage, une nuit noire comme on n'en voit plus chez nous avec des milliers d'étoiles, magique. La nuit n'est pas trop froide 2°C. La journée le soleil brille mais le vent souffle en continu, le temps est frais, 15°C.

Les journées s'enchainent rapidement. Entre 5 et 8 heures de voitures par jour. Les paysages sont exceptionnels. Il y a tous les types de désert : des steppes arides à 2000 mètres d'altitude, des montagnes rocheuses à plus de 2500 mètres au milieu de nulle part. Certaines pistes traversent ces montagnes dans des canyons creusés par de petites rivières. Et enfin le désert comme nous européens nous le concevons. Des dunes de plusieurs centaines de mètres et des oasis verdoyants. Fabuleux !

Un après midi notre chauffeur s'arrête chez des nomades. 15min après ils nous invitent à entrer dans leur yourte. En entrant une forte odeur de graisse de mouton nous arrive aux narines. Le patriarche est assis en tailleur en face de l'entrée, son fils à coté.
Sa femme est au milieu, debout, remuant la casserole sur un poêle à bois posé sur 4 boites de conserves. Ils nous offrent du thé au lait et du fromage. Le thé chaud est plutôt bon, le fromage est très dur et acide. On dirait une croute de comté. Mangeable mais vraiment pas exceptionnel.
Difficile d'échanger avec ces gens qui ne parlent que leur langue maternelle. Leur visage respire la gentillesse mais ils ne sourient pas. Comme beaucoup de mongols. La vie rude de ces contrées leur a peut être volé leur sourire mais surement pas leur gentillesse.

Notre aventure dans le Gobi se finit à Dalanzadgad. Une petite ville au porte du désert a 600 km au sud d'Oulan-Bator. Le retour vers la capitale par une route goudronnée n'a rien de vraiment intéressant. Seul la rencontre avec un mongole de 58 ans bourré, impressionné par la carrure et les poils de Jérôme casse la monotonie. Ils nous a même offert de l'alcool de lait fermenté. Ça doit faire 10°, c'est acide et pas vraiment bon. A cinq on a eu du mal à finir un verre. En tout cas on a bien rigolé en essayant de communiquer en langages des signes.

De retour à Oulan-Bator, pour quelques jours de glande et direction la Chine.





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